« (…) Aujourd’hui, après quatre années et demi d’exil, j’ai beaucoup vu, j’ai beaucoup entendu, j’ai beaucoup appris. J’ai beaucoup vu de reniement d’amitié, j’ai beaucoup vu de traîtrise, j’ai beaucoup vu des personnes que j’estimais me tourner le dos. Ce n’est pas important puisque si ça ne concerne que moi, ce n’était pas grave. Ce qui est le plus important, c’est l’avenir de la démocratie dans ce pays. Et l’avenir de la démocratie durant ces quatre années et demi, je n’ai manqué d’alerter, de dire que tel chemin ne correspond pas à notre intérêt et à l’intérêt de la cause. On n’a pas écouté. » (sic). Ce pan du violent discours de Bah Oury restera gravé longtemps dans les archives du principal parti de l’opposition en Guinée. Le vice-président de l’UFDG Bah Oury, rentré de plus de quatre années d’exil, a livré un sévère réquisitoire contre la gestion de Cellou Dalein Diallo à la tête du parti. Comme pour mettre davantage en difficulté son président de parti, Bah Oury a tapé fort sur le régime de Lansana Conté, rappelant ses périodes sombres où des centaines de jeunes furent tués en 2007 pour avoir demandé à »vivre mieux » dans un pays démocratique. Pendant ce temps, dit-il, un homme appelé Elhadji Cellou Dalein et bien d’autres caciques du même régime arrivaient comme des messieurs propres au sein de sa formation politque au nom de « l’unité ». M. Bah en a profité pour rendre un vibrant hommage à tous ces jeunes guinéens tombés sous les balles des dirigeants successifs pour que vive aujourd’hui la Guinée. Bref, Bah Oury a été dur. Et même très très dur. Discours…