euro-2016Tantôt traumatisantes, tantôt réconfortantes, les petites finales existent dans pratiquement toutes les compétitions sportives… sauf à l’Euro.

L’INSTANT IGNARE

Un match de plus, pour le meilleur et pour le pire. En plus de générer davantage de sous pour l’organisateur, le match pour la troisième place est surtout l’occasion de prolonger le plaisir et de distribuer une médaille. Jeux olympiques, Coupe du monde, Copa America, Coupe d’Afrique des Nations, Coupe des confédérations et même Championnats d’Europe de volley-ball, de basket et de handball, quasiment toutes les compétitions ont droit à leur petite finale. Toutes, sauf l’Euro de foot : car oui, il n’y aura pas de match pour la troisième place entre le pays de Galles et l’Allemagne, tous deux éliminés en demi-finales.

Toute l’actu de la compétition, sur le Lab Euro, le site qui ne se contente pas des trois points !

Abandonné en 1984. Cela n’a pourtant pas toujours été le cas. De 1960, date de la première Coupe d’Europe des nations, à 1976, la phase finale comprenait seulement des demi-finales, suivies d’une finale… et d’un match pour déterminer le troisième. À partir de 1980, on double le nombre de nations pour le porter à huit, réparties en deux poules, avec un seul match contre chaque adversaire. Le premier de chaque groupe dispute donc la finale. Et les deuxièmes… le match pour la troisième place. Pour l’Euro 1984, l’UEFA reconduit le même schéma, sauf que les deux premiers de chaque poule se qualifient pour les demi-finales. Le match pour la troisième place est lui abandonné, sans plus d’explications.

Un mal pour un bien (ou le contraire). En même temps, les critiques sont récurrentes à l’égard de cette rencontre. « Je pense que ce match ne devrait pas avoir lieu, je le dis depuis dix ans », s’était notamment plaint le sélectionneur néerlandais Louis Van Gaal au Mondial 2014 au Brésil, après la cruelle défaite de son équipe en demi-finale (face à l’Argentine, aux tirs au but). Les Pays-Bas rencontraient alors justement le Brésil, meurtri après sa défaite légendaire face à l’Allemagne (7-1) et qui comptait bien quitter sa compétition avec les honneurs. Bon, manque de pot, la petite finale avait de nouveau tourné à l’humiliation (3-0) pour la Seleçao. Mais au final, personne ne s’en souvient vraiment.

Et si vous vous posiez la question, c’est pareil dans le foot féminin : la Coupe du monde oui, l’Euro, non.

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