Comme les années précédentes, le pagne reste aujourd’hui encore, un habillement par excellence des jeunes filles et hommes. Il demeure même une innovation dans les boites de nuit. Les vendeuses de pagnes en dépit de quelques difficultés rencontrées continuent à garder leur activité.
Au marché de Kaloum, dans le centre ville de Conakry, elles sont nombreuses ces femmes qui revendent les pagnes de tout genre. Assise à quelques mètres de la route, se trouve sur une table ses articles de vente. Âgée de la quarantaine, Adama Baillo Diallo, mère de trois enfants revend des phœnix, wax, hytarget, , leppy et autres pagnes provenant du Ghana depuis deux (2) ans. Auparavant, elle vendait des parfums en scionnant dans les quartiers de la haute banlieue de Conakry, mais vu le manque de respect et de considération que cela lui faisait, elle décide de changer d’activité. C’est là que sa pensée lui dirige vers la vente des pagnes, une idée qui fut la bienvenue.
Grâce à l’inondation des modèles et sites de coutures sur le net, elle vit de cette activité. Les jeunes filles et hommes viennent acheter les pagnes pour coudre les modèles qu’ils voient sur le net, à la télé ou encore certains dans la rue ou dans les cérémonies. Ils peuvent payer quartes(4) voire huit(8) complets en raison de deux pagnes par jours, ce qui réjouies Adama Baillo Diallo .
Ces pagnes se vendent en quantité au grand marché de Madina, elles s’en procurent en roulot dans les boutiques avec les Libanais, Indiens, … avec des prix qui ne font pas la joie. Puisque les prix dépendent de la qualité, elles peuvent avoir à un prix en gros un complet hytarget à 80 mille, qu’elle revend à 85 milles pour un bénéfice de cinq mille francs par complet. Certains sont disponible à 70 milles et d’autre même à 130 milles voire 200 mille GNF.
Avec 4 millions, elle gagne 500milles comme bénéfice, ce qui ne fait pas l’affaire d’une mère de 3 enfants. Dans ce commerce comme tout autre activité, elle est parfois confrontée à des difficultés. Les pagnes s’achètent à un prix exorbitant et se revendent avec un faible bénéfice. Le manque de place de vente est aussi un autre problème qui se pose. En dépit de tout, Adama Baillo souligne que son salue se trouve dans ce commerce qui maintient sa famille.
Houleymatou Diallo