Faisant un rétrospective, la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance a commencé par faire un rappel historique des actions, acquis et limites de ce département durant les deux premiers régimes (Sékou Touré et Lansana Conté) avant de parler sur la 3ème République à laquelle elle appartient.
Sur la 3ème République, madame Diaby a signifié qu’elle est totalement en rupture avec les deux précédentes Républiques. « En rupture totale avec les pratiques de gestion sous les Républiques précédentes. Le MASPFE s’est résolument aligné sur la vision du Président de la République qui recommande des réponses concrètes aux nombreuses difficultés de la population guinéenne, y compris les personnes handicapées, pour construire une Guinée débarrassée de la pauvreté et de toutes formes de vulnérabilité à l’horizon 2040», a-t-elle déclaré. Tout en précisant que:« Cette vision s’est traduite par l’amélioration des conditions de vie de nombreuses personnes vulnérables, le respect du droit des personnes handicapées, âgées, des femmes et des enfants, le renforcement de leur résilience face aux chocs socio-économiques et collatéraux y compris les mutilations génitales féminines et les mariages précoces pour les filles. Elle prend également en compte leur réinsertion socioéconomique et la promotion de leur développement durable en cohérence avec l’esprit des lettres de mission du Gouvernement qui assignent principalement 5 priorités à mon département », a expliqué la ministre.
Parlant des récentes réformes en matière de l’amélioration de la gouvernance et du renforcement institutionnel , la Cheffe de l’Action sociale a soutenu qu’elle ont permis entre autres: l’élaboration et l’adoption de la 1ère politique nationale de la protection sociale ; la mise en place du Programme des Plateformes Multifonctionnelles (PFM) pour les groupements de femmes ; l’engagement du processus de mise en place du Registre Social Unifié (RSU) ; la mise en place d’un centre de transit et d’un centre de prise en charge médicale des migrants ; la réhabilitation des travailleurs sociaux ; l’organisation du Forum Régional sur la Protection Sociale ; l’organisation du Forum International des Sourds,…
Des efforts fournis, la ministre Hadja Mariama Sylla a fait savoir qu’ils ont été faits dans le domaine de l’autonomisation des personnes vulnérables et la lutte contre les inégalités sexistes et les violences basées sur le genre. « De 2011 à 2018 plus de 500 milliards de francs guinéens distribués aux femmes sous forme de crédit revolving à travers les institutions de micro finances en particulier les MUFFA ; la réadmission des produits des femmes de Guinée à l’exportation aux USA dans le cadre de l’AGOA (African Growth Opportunity) ; la construction de 11 centres d’autonomisation modernes ; 100 ordinateurs offerts par le ministère des Télécommunications et de l’Economie Numérique dans le cadre de l’initiative présidentielle de renforcement des capacités des femmes ; 110 ordinateurs et accessoires par la société IT House, fruit de la diversification du partenariat public-privé ; 15 centres d’autonomisation modernes ont été construits et équipés, où 3000 filles sont en cours de formation et 5300 jeunes filles déjà formées et constituées en GIE ont bénéficié d’accompagnement », s’est félicité la ministre.
Dans le souci de mieux faire, Hadja Mariama Sylla a noté que son département ambitionne de faire notamment : une extension de la couverture sociale à l’ensemble de la population guinéenne à travers une politique nationale de protection sociale, développement et coordination de toutes les initiatives concourant à la protection sociale ; la promotion des droits, autonomisation et réintégration socio-économique des couches vulnérables y compris les mendiants ; la promotion d’une croissance économique inclusive ; le développement du leadership des couches vulnérables des femmes en vue de leur meilleur positionnement dans les instances et les postes de prise de décisions, la révision des politiques sous sectorielles du développement et leur alignement sur les objectifs pour le Développement Durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine,…
Mouctar Kalan Diallo