A quelques mètres du tribunal militaire où l’opposant Ousmane Gaoual Diallo et d’autres détenus doivent passer devant le pool des juges d’instruction ce jeudi, de l’autre côté de la route, les journalistes  ne se savaient pas indésirables à cet endroit. C’est un commandant de la gendarmerie qui l’a signifié au groupe de reporters de l’autre côté de la corniche qui passe devant le siège dudit tribunal.

Venu tout droit du tribunal où l’ancien député de Gaoual venait d’arriver à bord du véhicule de son avocat, l’officier en traillis s’est d’abord adressé à un des journalistes à qui il a intimé l’ordre de cesser d’écrire. Il a même fouillé le Bloc note dudit journaliste pour s’assurer que ce dernier n’écrivait pas à propos du tribunal.
Quand les journalistes ont tenté d’expliquer au commandant qu’ils sont là dans l’exercice de leur profession, il a rétorqué que l’ordre qu’il a reçu ne le permet pas.
« Il n’y a que les magistrats et les avocats qui sont là dont la présence est admise sur les lieux », indique l’officier haussant de plus en plus le ton.
Face à l’intransigeance du maître des lieux, les hommes de plume, qui, il faut le préciser, n’étaient même pas dans l’enceinte de la cour du bâtiment abritant le tribunal militaire, n’avaient pas d’autre choix que de quitter.
Attitude face à laquelle, il est tout à fait légitime de se poser la question de savoir ce qu’il y a à cacher dans ce dossier. A tel point que la presse n’ait pas le droit d’attendre dehors pour espérer recueillir les propos des avocats au sortir de l’audience.