Le Secrétariat général chargé des Affaires réligieuses, sur conseil de L’ANSS, s’est fendu d’un communiqué hier, interdisant les prières nocturnes que les fidèles musulmans observent habituellement pendant les dix derniers jours du mois saint de Ramadan.
Si cette interdiction a suscité assez de polémiques dans de nombreuses villes du pays, c’est à Siguiri où la réaction a semblé très vive auprès de la population.
En effet, une centaine de jeunes surexcités s’est fait entendre bruyamment hier nuit dans les rues de la cité aurifère. En erigeant des barricades sur les voies menant au siège de la préfecture.
« Nous étions dans la mosquée lorsque l’imam est venu nous dire de libérer les lieux arguant que le gouvernement a interdit les prières durant les10 dernières nuits. Une décision que nous trouvons anormale. C’est pourquoi nous avons décidé de partir exprimer dans la rue notre mécontentement », a temoigné, Soumaïla Magassouba, l’un des manifestants.
Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogènes pour que ces jeunes se replient vers « la colline », non loin de la préfecture et où ils ont érigé des barricades empêchant la circulation.
Dans d’autres endroits de la ville, les émeutiers roulaient à moto avec des concerts de klaxon. Ce qui a profondément agité le sommeil des autres citoyens qui avaient déjà rejoint leurs lits pour se reposer.