Dans la soirée du mardi, 18 mai 2021, le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) s’est exprimé chez nos confrère de Djoma Médias sur le dossier du massacre du 28 septembre 2009 pour lequel plusieurs anciens dirigeants guinéens (CNDD) viennent d’être sanctionnés par l’Union Européenne.
Pour Bah Oury qui était le président de la commission d’organisation de la manifestation qui a viré au drame au stade du 28 septembre, il y aura bel et bien un procès mais pas sous le régime d’Alpha Condé.
« Je pense qu’il y aura procès mais je ne sais pas quand. Je ne pense pas que le régime actuel soit en capacité de juger cette affaire. Je ne le pense pas. D’ailleurs même si y a une pression, il ne serait pas souhaitable que ce procès soit bâclé. Il ne serait pas souhaitable que des personnes qui sont clouées aujourd’hui soient jetées en pâture comme si on a fait un procès pour régler les comptes a quelques personnes », a déclaré Bah Oury avant de signaler que seulement le chef de la junte d’alors, le capitaine Dadis Camara et de son aide camp Toumba Diakité paient actuellement le prix alors que d’autres cités dans le même cas, bénéficient de tous les honneurs et privilèges.
« Aujourd’hui la question est revenue sur la scène parce qu’une institution extérieure a remis cela sur la table. Mais vous avez Monsieur Toumba Diakité qui est en prison depuis un certain nombre d’années, on dit que son instruction est terminée mais en d’autres termes rien ne sort pour faire avancer le dossier. Vous avez le capitane Dadis pour des raisons qui ne sont pas clarifiées, qui est maintenu en exil au Burkina Faso contre sa volonté. Et de ce point de vue se sont deux personnes qui sont liées dans le cadre de l’affaire du 28 septembre qui sont aujourd’hui sanctionnées d’une manière ou d’une autre. Et donc tous les autres on n’en parle pas. Certains ont des honneurs, ont des privilèges, ont des fonctions et la responsabilité de cette affaire mérite d’être clarifiée. Parce qu’il faut rejeter ce qui semble évident pour rechercher les diables dans les détails », a-t-il signalé.
« Le fait de n’avoir pas jugé cette affaire du 28 septembre, cette tragédie, a conduit à la répétition des mêmes actes pendant mainte fois au niveau de la Guinée forestière et au niveau de Conakry. Et lorsqu’on juge ce n’est pas un acte de vengeance. C’est un acte symbolique et punitif pour dissuader toute velléité de répéter les mêmes fautes », a conclu l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.
Souleymane Bah