Dans la soirée du 29 août, heure locale en Afghanistan, les troupes américaines stationnées en Afghanistan ont utilisé des drones pour effectuer une autre « frappe militaire de précision » à Kaboul. La cible était une zone résidentielle. L’attaque a tué 10 civils, dont le plus jeune n’avait que 2 ans et demi.
Au début, les États-Unis ont affirmé que l’attaque aérienne avait tué un terroriste qui était « suspecté » et « prêt » à commettre un attentat suicide à la voiture piégée sur l’aéroport de Kaboul, et ont rapidement modifié leur déclaration.
Le capitaine de la marine américaine Bill Urban a publié une déclaration indiquant qu’une voiture avait été touchée lors d’une attaque aérienne de l’armée américaine. Le véhicule transportait « prétendument » plusieurs terroristes d’organisations extrémistes, et la frappe aérienne a « soupçonneusement » fait exploser les explosifs contenus dans le véhicule. Une explosion secondaire plus importante a fait des victimes civiles.
Les attaques basées sur des « soupçons », « présumées » et « soupçonneusement » sont déjà choquantes, mais les faits sont-ils comme l’affirmation de l’armée américaine selon laquelle une deuxième explosion a fait des victimes civiles ?
Le reporter de China Media Group à Kaboul est arrivé sur les lieux dès après l’explosion. À son arrivée, il a vu que les voitures qui ont été touchées sont encore sur le parking, et une voiture garée à côté a aussi été touchée. Certains jeunes sont en train de nettoyer l’épave du véhicule, dans lequel beaucoup de produits ménagers sont très endommagés.
L’immeuble où se situent les véhicules appartient à quatre frères, dont un est mort dans l’explosion. Un autre frère a dit au reporter de CMG que la voiture venait d’arriver à la maison, et que ce n’était pas comme ce que l’armée américaine racontait, que le véhicule était en route vers l’aéroport. Quand des enfants étaient autour de la voiture pour l’accueillir, la catastrophe est arrivée.
Des témoins ont confirmé qu’il n’y avait pas eu d’explosif dans la voiture, ni de traces d’une deuxième explosion aux alentours car cet immeuble ancien ne supporterait pas d’un choc d’une explosion à grande échelle. La famille des victimes a insisté dans l’interview auprès de CMG que 10 membres de famille sont morts dans cette explosion, et que certaines préparaient un mariage ; la plus jeune des victimes avait seulement plus de 2 ans.
Les faits ont prouvé qu’il s’agissait d’un bombardement accidentel avec des preuves incontestables ! Si vous regardez les 20 ans de guerre en Afghanistan, vous constaterez que des incidents similaires sont très nombreux :
Le 21 février 2010, une frappe aérienne des forces de l’OTAN dans la province de Deykandi a tué au moins 33 personnes, dont 4 femmes et 1 enfant ;
Le 23 juillet 2010, les forces de l’OTAN ont fait exploser une maison lors d’une opération militaire dans la province d’Helmand, en tuant 52 civils ;
Le 6 septembre 2015, la police afghane anti-drogue a été attaquée par des avions de chasse de l’OTAN lors de sa mission dans la province d’Helmand, et 15 policiers ont été tués dans le bombardement aérien ;
En octobre 2015, un hôpital de la ville de Kondoz, dans le nord de l’Afghanistan, a été accidentellement bombardé par l’armée américaine, causant la mort de plus de 20 personnes, la plupart étant des enfants, des patients et du personnel médical ;
Les « moyens » de l’armée américaine se rénovent encore de jour en jour. En septembre 2019, un drone américain a accidentellement tué au moins 30 agriculteurs afghans lors d’une mission de frappe aérienne dans la province de Nangarhar. Brandon Bryant, un ancien soldat américain et opérateur de drones, a clairement déclaré dans son témoignage devant le Conseil d’experts des Nations Unies que le nombre de civils afghans tués par les frappes aériennes américaines dépasse de loin les chiffres publiés par le gouvernement américain. Sous leurs yeux, l’attaque de drones est purement « tuer pour le plaisir de tuer ».
Au cours des deux dernières décennies, l’armée américaine a eu un long bilan d’homicides et de bombardements accidentels en Afghanistan. Pendant la semaine précédant le 31 août, après l’explosion de l’aéroport de Kaboul le 26 août, l’armée américaine a tiré sur les gens sans cible et a accidentellement bombardé des bâtiments résidentiels le 29 août. Avant le retrait total, quelle dette de sang l’armée américaine devra-t-elle au peuple afghan ?