Un cabinet israélien de conseil en finance a prédit jeudi que la guerre dans la Bande de Gaza pourrait coûter à l’économie israélienne 48 milliards de dollars au cours de l’année en cours et de l’année prochaine.

Leader Capital Markets a relevé, dans un rapport, qu’Israël supporterait probablement les deux tiers du coût total de la guerre, tandis que les États-Unis paieraient le reste sous forme d’aide militaire.

L’estimation de 48 milliards de dollars est inférieure aux estimations précédentes, y compris l’annonce faite par le Conseil économique national israélien (gouvernemental), dans un rapport publié il y a quelques jours, relative au coût de la guerre sur l’économie israélienne qui pourrait atteindre 200 milliards de shekels (54 milliards de dollars). .

En octobre dernier, le ministère israélien des Finances estimait que la guerre coûterait à l’économie 270 millions de dollars par jour, notant que la fin de la guerre ne signifie pas que les pertes cesseront.

Les chiffres de Leader Capital Markets signifient que le gouvernement israélien devra à nouveau emprunter pour surmonter le pire conflit armé au cours de dernier demi-siècle, selon la description de Bloomberg jeudi.

L’agence a cité Yali Rotenberg, le comptable général du ministère israélien des Finances, qui a déclaré : « Nous avançons avec le scénario de base, qui prévoit plusieurs mois de combats et nous avons créé des tampons supplémentaires. Nous sommes en mesure de financer l’État ».

Bien qu’il ait émis des obligations internationales par le biais de placements privés via les banques de Wall Street, telles que Goldman Sachs Group, le gouvernement israélien compte sur le marché local pour absorber la majeure partie de ses besoins de financement.

En effet, le ministère des Finances a vendu pour 18,7 milliards de shekels d’obligations locales depuis le 7 octobre, contre une moyenne mensuelle d’un peu plus de 5 milliards jusqu’au mois précédent.

Jeudi matin, le ministère qatari des Affaires étrangères a indiqué qu’une annonce serait faite dans les prochaines heures sur l’entrée en vigueur d’une trêve humanitaire de plusieurs jours extensible entre le Hamas et Israël.

L’accord négocié par le Qatar comprendrait une pause de quatre jours dans les combats, l’entrée de 300 camions chargés d’aide humanitaire, y compris du carburant, dans la Bande de Gaza, et la libération de 50 Israéliens détenus par le Hamas en échange de 150 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

Israël lance, depuis le 7 octobre dernier, des attaques aériennes et terrestres continues contre la Bande de Gaza à la suite d’une attaque transfrontalière surprise menée par le mouvement Hamas.

Le nombre de personnes tuées depuis lors dans les attaques aériennes et terrestres israéliennes sur la Bande de Gaza s’est élevé à 14 532 morts, dont plus de 6 000 enfants et 4 000 femmes, a déclaré mercredi le bureau médiatique du gouvernement à Gaza.

Le bilan israélien des morts s’élève quant à lui à environ 1 200, selon les chiffres officiels.

*Traduit de l’arabe par Malèk Jomni