Dans la salle de conférence du stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, on a frôlé de peu une rixe opposant journalistes guinéens et sénégalais. Ce, en prélude au match Guinée-Sénégal de ce mardi 23 janvier 2024.

Tout est parti d’une question posée par un journaliste sénégalais à Kaba Diawara, en conférence de presse d’avant match Guinée-Sénégal. Partant des propos d’Aguibou Camara contre l’équipe et le coach gambiens, le confrère sénégalais a demandé au sélectionneur guinéen s’il lui arrive de travailler sur la communication de ses joueurs. Il a aussi voulu savoir si les joueurs guinéens prenaient des cours de médias (média training). Sa question, désapprouvée au sein même de ses compatriotes sénégalais,  a fait murmurer toute la salle. L’officier média de la CAF l’a tout de suite recadré pour lui dire que la conférence portait exclusivement sur le match Guinée-Sénégal.

La conférence terminée, un journaliste guinéen a fait le reproche à son confrère sénégalais qu’il ne lui revenait pas de poser une telle question. Il n’en fallait pas pour que le journaliste sénégalais réplique avec véhémence ; apparemment agacé par le ton de son confrère guinéen – le journaliste guinéen, lui,  raconte que le journaliste sénégalais l’a insulté. Le ton est tout de suite monté et des confrères de chacun des deux pays ont pris parti pour leur compatriote respectif. La querelle s’est presque généralisée dans la salle. Il a fallu que certains confrères s’interposent entre les deux groupes prêts à en découdre pour éviter la bagarre.

Katty Touré Kodo, l’officier média de la CAF a tenté de calmer les esprits en menaçant de faire intervenir la sécurité voire de retirer l’accréditation de tout journaliste impliqué dans la querelle. Ayant du mal à se faire entendre, elle finit par faire entrer des éléments de sécurité dans la salle. Les esprits ont fini par se calmer.

Dans l’attente d’Aliou Cissé, le sélectionneur sénégalais, Angu Lesley Ngwa Akonwi, l’autre officier média de la CAF à Yamoussoukro, a pris la parole pour dire quelques vérités aux journalistes. D’abord, il dira qu’il revient aux officiers médias de recadrer un journaliste en cas de dérapage. Ensuite, l’ancien journaliste camerounais a rappelé à tous que les journalistes devraient rester dans leur rôle d’autant plus qu’ils ne sont pas des supporters. Et qu’il leur revenait plutôt d’être ceux qui calme les esprits des supporters.