Kémi Séba est de retour en France… et devant la justice ? Le militant panafricaniste de 42 ans a en tout cas été interpellé à Paris, ce lundi 14 octobre, comme le relate Le Figaro. Pour l’heure, les raisons de cette arrestation n’ont pas été communiquées par les services de police.
Né à Strasbourg en 1981 de parents béninois naturalisés français, Stellio Gilles Robert Capo Chichi – de son vrai nom – est l’ancien leader de la Tribu Ka, un groupuscule qui prônait la séparation entre Noirs et Blancs avant d’être dissous par le gouvernement français en 2006. Figure du panafricanisme – doctrine prônant l’unité et la solidarité africaines –, il a été condamné plusieurs fois dans l’Hexagone pour incitation à la haine raciale.
« Sentiment anti-français »
En juillet dernier, Kémi Séba avait déjà été déchu de sa nationalité française. Il était alors accusé de se livrer « depuis plusieurs années, à divers agissements destinés à attiser dans les pays d’Afrique de l’Ouest un sentiment anti-français », ainsi que l’indiquait un courrier de la Direction de l’intégration et de l’accès à la nationalité adressé à l’intéressé et rendu public en février dernier.
Une décision validée par le Conseil d’État, qui n’avait toutefois pas eu d’effet sur le militant panafricaniste… ou alors un effet positif. « Mon client est très heureux. Il m’avait confié une lettre de renonciation [à la nationalité française, NDLR] avant même que la procédure ne soit entamée, et prend acte de la décision finale », commentait à l’époque son avocat Juan Branco, cité par Libération.