L’organisation Etat islamique et ses sympathisants en Turquie ont adressé de nouvelles mises en garde aux autorités d’Ankara, accusée de les maltraiter après une série d’arrestations depuis le début du mois. En milieu de semaine, le groupe jihadiste avait déjà prévenu, via un message vidéo, d’un possible changement d’attitude vis-à-vis de la Turquie, pour ne pas dire de mesures de rétorsion. Cette fois, c’est à l’occasion de la fin du ramadan qu’ils ont menacé le gouvernement.
L’an dernier déjà, les mêmes sympathisants turcs de l’organisation Etat islamique avaient, dans la même forêt à l’est d’Istanbul, profité d’une grande prière champêtre marquant l’Aïd pour lancer un appel à la charia et au jihad en Syrie.
Samedi 18 juillet 2015, ils ont de nouveau profité de la fin du ramadan pour faire leur propagande, diffusée sur Internet malgré les récentes interdictions de sites pro-jihad. Mais la communication est agrémentée cette fois-ci d’un nouvel avertissement aux dirigeants turcs.
En l’espace de quelques jours, c’est la deuxième fois que l’organisation et ses relais en Turquie s’en prennent à la politique de répression des membres et soutiens de l’Etat islamique, initiée au début du mois de juillet.
« Puisque vous arrêtez les musulmans chez eux à 5 h du matin, a lancé l’imam dirigeant cette prière, attendez-vous à connaître la colère de Dieu ! »
Et le prédicateur de préciser, comme s’il voulait signifier le contraire de ce qu’il énonce, que lui et ses amis n’ont « ni armes, ni bombes, ni plan d’action », mais qu’ils se plaindront à Dieu et que celui-ci « infligera aux mécréants au pouvoir les mêmes vexations ».
Et le prédicateur de promettre qu’après la conquête de la Syrie, l’EI s’emparerait « de la Turquie et d’Istanbul avec l’aide de Dieu ».
RFI