Sauf changement de dernière minute, le décret convoquant les électeurs pour le scrutin du 11 octobre 2015 devrait être rendu public dans les prochaines heures. Tout comme d’ailleurs celui relatif à la fixation de la date officielle du démarrage et de la fin de la campagne électorale. En attendant, dans les états-majors des partis politiques, aussi bien de la mouvance présidentielle que de l’opposition, on s’affaire pour affuter les armes, pour ne jamais rien laisser au hasard. En première ligne de cette bataille qui s’annonce serrée, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, UFDG, qui vient de boucler à Conakry son congrès au cours duquel Cellou Dalein Diallo a été investi de la confiance des instances dirigeantes pour porter le flambeau de la principale formation de l’opposition. Très prochainement, c’est l’Union des Forces Républicaines, UFR, de Sydia Touré, qui, pour sa part, s’apprête à organiser le sien, pour fixer définitivement le cap sur la présidentielle d’octobre dont le président sortant, Pr Alpha Condé, compte mettre à profit pour se mesurer à ses adversaires en briguant un second quinquennat. Pour y arriver, les responsables du parti au pouvoir, le RTG arc-en-ciel, ne lésinent guère ni sur les moyens, ni sur les énergies. Nul doute que les protagonistes ne se feront pas cadeau. Même s’il est vrai que l’opposition qui y va en rangs dispersés risque de gaspiller davantage ses cartes en se lançant dans un combat de rue dont l’issue s’annonce, comme toujours, incertaine. Les manifestations de rue n’ayant jamais produit les résultats escomptés depuis près de cinq ans déjà qu’Alpha Condé est aux affaires. Sauf qu’elles ont contribué à aggraver le décompte macabre que l’opposition compte utiliser, dans le cas d’une défaite certaine, pour pourfendre le régime en place. Une chose est sûre, en attendant, c’est que les hostilités, même de manière officieuse, sont engagées et les forces politiques en présence s’inscrivent dans cette logique.
Marco Ibrahim