Mes chers compatriotes, La Nation vient de sortir d’un long cauchemar, de rudes épreuves. Mais l’important, c’est qu’elle est saine et sauve et surtout, qu’elle en sort grandie.
Comme pendant l’insurrection populaire, comme en juin dernier, nous étions au bord de la catastrophe, voire le chaos. Mais la même main salvatrice de la Providence est venue au secours du Burkina Faso encore une fois de plus. Nous savons maintenant à qui rendre grâce.
L’honneur du Burkina est sauf. Alors que certains de la communauté internationale songeaient déjà à l’envoi d’une force tampon, ce que nous avons naturellement refusé, c’est par nous-mêmes que le salut est venu. En toute souveraineté, nous avons réglé nos comptes à la manière burkinabè.
L’honneur est sauf pour notre vaillante armée nationale qui a recouvré la plénitude de sa raison d’être. Plus de perversité pour l’humilier à toute épreuve, plus de RSP arrogant et dominateur. Aujourd’hui et désormais c’est une armée nationale restaurée dans sa dignité. Honneur à cette armée nationale qui a réussi la prouesse, tenant du miracle, de mettre fin à la rébellion sans perte en vie humaine, ni du côté des loyalistes ni du côté des insoumis.
J’ai rencontré cet après-midi même la hiérarchie de l’armée et les « boys » venus faire le travail. Au nom de la nation, en votre nom à tous, je les ai félicités pour leur patriotisme, leur vaillance, leur héroïsme. Une page de notre histoire est ainsi tournée.
Le nouveau Burkina est en marche. Restons mobilisés à l’appel de la nation pour la poursuite du processus électoral dont nous fixerons très bientôt les nouvelles échéances, en concertation bien-sûr avec les parties signataires de la Charte.
Vive le peuple burkinabè !
Vive le Burkina Faso !
Qu’à jamais la divine Providence nous garde sous sa sainte protection !
Je vous remercie
Michel Kafando
Président de la transition, Président du Faso