Le chef de l’Etat guinéen, le Pr Alpha Condé est le premier président étranger, à rallier la capitale burkinabè, en vue de l’investiture mardi 29 décembre, du président élu du Faso, le président Marc Roch Christian Kaboré.
Alpha Condé y est arrivé ce dimanche, soit 48H avant cette investiture. Il a été accueilli au bas de la passerelle par le président de la transition, Michel Kafando.
Après la revue des troupes et le salut aux couleurs nationales, Alpha Condé, s’est offert un bain de foule auprès de la communauté guinéenne vivant au pays des hommes intègres, fortement mobilisée à l’occasion, à l’aéroport de Ouagadougou.
Sur les raisons de sa venue 48H avant la cérémonie d’investiture du président Roch, le chef de l’Etat guinéen, a tenu à préciser : « J’ai tenu à venir plus tôt (…) pour d’abord féliciter mon frère Kafando et le Premier ministre Isaac Zida et les membres du gouvernement parce que ce n’était pas facile. Mais ils ont tenu leurs engagements jusqu’aux élections. Roch, Salif et Simon sont mes frères à qui je suis venu manifester mon soutien et leur apporter mon aide », propos rapportés par notre confrère mediaguinee.net.
Aussitôt installé à sa résidence que le président Condé a ouvert son agenda d’audience. Le premier à s’y inviter, le président du conseil national de la transition du Burkina Faso. D’autres suivront.
Quid de Moussa Dadis Camara ? L’ex chef de la junte guinéenne, est, du moins officiellement, en convalescence à Ouagadougou depuis l’attentat qui a visé sa personne en décembre 2009.
Depuis, les rapports entre Alpha Condé, opposant historique qui a accédé entre temps au pouvoir, et l’ancien homme fort de la junte guinéenne de 2008 à 2009, ont oscillé entre le chaud et le froid le long du premier mandat de celui-ci.
Sa réélection, offre-t-elle l’opportunité de tourner ces pages de brouille ? Oui, espère-t-on en Guinée.
Nombreux sont ceux qui pensent que le président Alpha Condé, devrait mettre son séjour ouagalais à profit, pour discuter avec son jeune frère, Moussa Dadis Camara, afin qu’il soit permis à celui-ci, de regagner son pays. Pour affronter la justice dans le dossier du 28 septembre.
Ce serait l’autre grand cadeau de fin d’année qu’il offrira aux partisans de Dadis, et partant un autre geste en faveur de la réconciliation nationale…
Aboubakri