bah-oury-alpha-condeLe président Alpha Condé s’est voulu on ne peut plus clair samedi, au siège de son parti, à Gbéssia. Il semble avoir brûlé ses vaisseaux, il n’accordera plus de grâce.
Pour une annonce qui tonne tel un coup de massue, c’en est une.
Coup de massue d’abord pour ceux des pensionnaires de la maison centrale de Conakry et leurs proches, qui espéraient une libération les jours à venir, au gré justement d’une mesure de grâce présidentielle.
Coup de massue aussi et surtout pour l’opposant Bah Oury, vice-président de l’UFDG, gracié quelques jours plutôt, et à qui tenait à cœur l’élargissement de cette faveur à d’autres condamnés notamment dans l’affaire du 19 juillet.
L’annonce d’Alpha Condé sonne-t-elle le glas d’un deal quelconque passé entre lui et Bah Oury ? Peut-être trop tôt pour le dire.
Mais, le moins qu’on puisse dire est qu’elle sonne très mal pour Bah Oury, qui semblait faire de l’élargissement de la grâce présidentielle à d’autres condamnés, une sorte d’exigence, à laquelle, apparemment Alpha Condé s’est montré réfractaire.
Dans un post sur son compte twiter, quelques heures après avoir été gracié, Bah Oury, avait laissé entendre qu’il espérait que d’ici au 31 décembre, d’autres condamnés bénéficieraient de la même faveur.
Suffisant pour hérisser Alpha Condé ? Rien n’est moins sûr. Bah Oury a-t-il mis sur la place publique un deal passé avec un chef d’Etat ?
Ou c’est Alpha Condé, qui en faisant une telle annonce, coupe l’herbe sous les pieds de l’opposant ? Des questions et des questions…
Et cette autre, Bah Oury rentrera-t-il sans avoir obtenu la libération de Lamine Diallo, Fatou Badiar, AOB et consorts ? Quelles options lui restent-elles ?

Wait and see !!!

Bouba