Libre Opinion – Conakryplanete.info https://conakryplanete.info Info Sans Tabou Tue, 13 Feb 2024 22:07:31 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 129076795 AfricTivistes et deux journalistes sénégalais saisissent la Cour de justice de la CEDEAO https://conakryplanete.info/2024/02/13/africtivistes-et-deux-journalistes-senegalais-saisissent-la-cour-de-justice-de-la-cedeao/ Tue, 13 Feb 2024 22:07:31 +0000 https://conakryplanete.info/?p=21917 Dakar, le 13 février 2024

Cher (e) Fodé Condé *|FIRSTNAME|

AfricTivistes et les journalistes sénégalais, Moussa Ngom et Ayoba Faye ont saisi la cour de justice de la Cedeao (Cour de la CEDEAO) pour contester la coupure d’Internet par les autorités sénégalaises en juin, juillet et août 2023.

Le recours a été déposé en collaboration avec Media Defence et le Rule of Law Impact Lab de la Stanford Law School en réponse aux restrictions imposées par le Sénégal sur internet. Ces coupures intempestives des données mobiles d’internet violent les droits à la liberté d’expression ainsi que le droit des journalistes à travailler, tout en étouffant de manière significative la liberté des médias et la liberté d’expression au Sénégal.

Du 1er juin au 8 juin 2023, en réponse aux nombreuses manifestations contre la condamnation d’un leader de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko, le gouvernement sénégalais a mis en œuvre un blocage complet des principales plateformes de médias sociaux.  Du 4 au 7 juin 2023, les services d’internet mobile ont été entièrement suspendus dans plusieurs régions, laissant de nombreuses personnes, y compris les requérants, dans l’impossibilité de se connecter à Internet.

En réponse à de nouvelles manifestations contre la seconde arrestation de Sonko, les autorités sénégalaises ont de nouveau restreint l’accès à Internet du 31 juillet au 7 août, de 8h à 2h du matin. Bien que les données mobiles aient finalement été rétablies le 7 août 2023, TikTok, dont l’accès avait été restreint le 2 août, reste inaccessible à ce jour sans l’utilisation d’un réseau privé virtuel (VPN).

La requête des plaignants a été déposée le 31 janvier 2024, soit peu de temps avant l’annonce le 3 février par le Président Macky Sall de l’abrogation du décret convoquant le collège électoral qui avait fixé la date de  de l’élection présidentielle au 25 février.

Le 4 février, le ministre sénégalais de la communication a annoncé de nouvelles mesures de restriction de l’accès à l’internet mobile pour des raisons de sécurité, trois jours durant alors que 97% des internautes utilisent ce mode de connexion selon un rapport de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes. Ce 13 février, le gouvernement a une nouvelle fois de plus suspendu l’internet des données mobiles “selon certaines plages horaires” qui n’ont pas été communiquées au public.

Au Sénégal, nombreux sont ceux qui s’appuient sur les réseaux sociaux pour s’informer. Au cours de ces événements politiques cruciaux, ceux qui dépendent habituellement d’Internet pour obtenir des informations sont laissés dans l’ignorance. De plus, lors de la répression violente de certaines manifestations, le blocage d’Internet a empêché le partage d’informations importantes sur les zones sûres et sur la manière de contacter les services d’urgence.

« AfricTivistes s’est toujours fermement opposée aux coupures d’internet parce qu’elles portent atteinte non seulement aux droits fondamentaux des citoyens, mais constituent également une menace directe pour la démocratie et les droits humains. Le recours déposé devant la Cour de justice de la CEDEAO conteste les actions du gouvernement sénégalais, mettant en avant l’impact préjudiciable sur la liberté d’expression, la liberté des médias et le droit au travail. En période d’agitation politique, l’accès à l’information est crucial, et les coupures d’internet ne font qu’approfondir les ténèbres, entravant la circulation des informations vitales et mettant en danger la sécurité des citoyens. Nous croyons en une Afrique ouverte et connectée, où le droit de s’exprimer, de partager et d’accéder à l’information est préservé dans l’intérêt général de la société », a déclaré Cheikh Fall, président de AfricTivistes.

Cette procédure vise à obtenir des mesures provisoires pour protéger le public sénégalais contre d’autres potentielles coupures lors de la prochaine élection présidentielle prévue initialement le  25 février 2024, mais qui a été repoussée. Les coupures d’Internet avant et pendant la période électorale empêcheraient le partage d’informations sur les candidats et le scrutin avec les électeurs sénégalais. Les coupures menacent également la transparence et l’intégrité des élections en ayant un impact sur le suivi indépendant des résultats des bureaux de vote, étant donné que les observateurs citoyens partagent souvent les résultats du scrutin sur les médias sociaux.

« L’accès à Internet est un aspect fondamental du droit à la liberté d’expression, et le Sénégal a l’obligation de respecter ce droit », a déclaré Amrit Singh, professeur à l’Ecole de droit de Stanford et directrice exécutive du Rule of Law Impact Lab. « Nous demandons à la Cour de justice de la CEDEAO de condamner l’Etat du Sénégal pour avoir violé ce droit et d’ordonner des mesures provisoires afin de s’assurer qu’il n’y aura pas de coupure d’internet avant et pendant la prochaine élection », a-t-elle ajouté.

La Cour de justice de la CEDEAO a déjà jugé que les coupures totales d’Internet sont illégales dans d’autres affaires initiées par Media Defence contre la Guinée et le Togo. Les États ont de plus en plus recours à la coupure d’Internet pour limiter l’opposition et gêner les dissidents. Comme dans le cas présent, ces mesures coïncident souvent avec des événements politiques cruciaux, tels que des élections ou des manifestations. Il est essentiel que des mesures – conformes aux normes internationales en matière de droits humains – soient prises pour empêcher de nouvelles restrictions à la libre circulation de l’information au Sénégal.

Les requérants sont représentés dans cette affaire par Djibril Welle, Padraig Hughes, Sabah A, Amrit Singh et Mojirayo Ogunlana Oluwatoyin.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Pour le Rule of Law Impact Lab de l’Université de Stanford: Amrit Singh (anglais): asingh@law.stanford.edu et / ou +1-917-294-2217

Pour les Africtivistes: Cheikh Fall (français, anglais, wolof) : info@africtivistes.org

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L’Intégrité Électorale en Péril : L’appel à l’action dans un Climat de Contestation https://conakryplanete.info/2023/12/16/lintegrite-electorale-en-peril-lappel-a-laction-dans-un-climat-de-contestation/ Sat, 16 Dec 2023 00:45:22 +0000 https://conakryplanete.info/?p=21735
La conviction ferme de Ndiaga SYLLA sur l’irrégularité de la radiation d’Ousmane SONKO des listes électorales est partagée par de nombreux citoyens préoccupés par la santé de la démocratie. Face à la persistance du refus de la Direction Générale des Élections (DGE) de remettre les fiches de parrainage, la question cruciale émerge : jusqu’où devrions nous aller pour garantir l’intégrité du processus électoral?
Le refus obstiné de la DGE d’obtempérer souligne le besoin pressant d’une action décisive. Comme le souligne Ndiaga SYLLA, déposer la candidature semble être la prochaine étape logique. Cette démarche, cependant, nécessite un examen minutieux de la part du Conseil Constitutionnel (CC). L’instance suprême en matière constitutionnelle devra évaluer l’affaire avec impartialité et objectivité, garantissant ainsi la justice et le respect du cadre légal.
Il est impératif de rappeler que la démocratie repose sur la confiance du public dans le processus électoral. Tout acte perçu comme une tentative de manipulation ou de contournement des règles menace cette confiance fondamentale. La société civile, les citoyens et les acteurs politiques ont un rôle essentiel à jouer dans la sauvegarde de cette confiance, en exigeant la transparence et la conformité aux principes démocratiques.
Ndiaga SYLLA soulève une proposition pragmatique en appelant à déposer la candidature, laissant ainsi la porte ouverte à la délibération du CC. Cette démarche, si elle est effectuée dans le respect des procédures légales, pourrait contribuer à résoudre cette impasse politique tout en préservant l’intégrité du processus électoral.
En cette période cruciale, la société doit rester vigilante et active pour défendre les valeurs démocratiques. Les institutions en charge de l’élection doivent opérer dans la transparence et la légalité, et la population doit exprimer sa volonté de préserver une démocratie forte et équitable.
Il est maintenant temps que tous les acteurs politiques, les institutions et les citoyens unissent leurs efforts pour surmonter cette crise potentielle et réaffirmer leur engagement envers les principes démocratiques qui sont au cœur de notre société. La route à parcourir sera difficile, mais la défense de l’intégrité électorale est une cause qui mérite notre engagement collectif.
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Guinée : le Colonel Mamadi Doumbouya sera-t-il candidat à la prochaine élection présidentielle? https://conakryplanete.info/2023/07/15/guinee-le-colonel-mamadi-doumbouya-sera-t-il-candidat-a-la-prochaine-election-presidentielle/ Sat, 15 Jul 2023 01:01:39 +0000 https://conakryplanete.info/?p=21285 Le Colonel Doumbouya le dit en public et en privé qu’il ne sera pas candidat pour la prochaine élection présidentielle. Cependant, il existe plusieurs  signes qui viennent contredire ce discours officiel, même s’il est prématuré de les qualifier de présomption irréfragable. En voici quelques-uns !

Le renforcement de la garde prétorienne

Au mois de mars dernier, le Groupement des Forces Spéciales s’est renforcé par le recrutement de, dit-on, 144 nouveaux éléments. Cette décision est d’autant plus paradoxale que la durée restante officielle de la Transition est de 18 mois.  Quelle est alors l’utilité marginale de ces nouvelles incorporations au sein de la troupe d’élite? En tout cas, il est difficile d’imaginer que le prochain président civil, une fois en fonction,  maintienne ce régiment d’élite en l’état, tant il peut être dangereux pour lui.

En effet, depuis 2008, l’Afrique Occidentale a connu neuf coups d’Etat militaires notamment au Mali, au Burkina Faso, au Niger, en Mauritanie et en Guinée, dont la plupart ont été commis par des troupes d’élite. Dès lors, comment croire que Mamadi Doumbouya alourdit, sans arrière-pensée, un régiment qui est appelé à disparaitre ? A moins que le renforcement de sa garde prétorienne ne soit fait que pour un projet présidentiel plus prolongé.

Le vrai-faux obstacle juridique à sa candidature

Si les dispositions de l’article 46 de la Charte de la Transition interdisent, in limine litis,  au Colonel Mamadi Doumbouya de faire acte de candidature aux prochaines élections, qu’en sera-t-il dans la Constitution à venir ? La Constitution reconduira-t-elle la même interdiction ? Etant entendu que c’est sur la Charte de la Transition que le Colonel a juré de respecter, pas sur la Constitution à venir. Or, celle-ci viendra abroger la Charte, dès après son referendum d’adoption et sa promulgation. Est-il encore nécessaire de préciser que c’est sous le régime juridique de la nouvelle Constitution que la prochaine élection présidentielle sera organisée ? Dans ce cas, rien ne pourrait empêcher que le Colonel Doumbouya ne soit candidat à la prochaine élection présidentielle.

Le manque d’équité entre les acteurs politiques

La Transition, puisqu’elle aboutira inéluctablement à des élections, est censée être neutre, impartiale et équidistante entre les acteurs politiques. Force est de constater que la classe politique est divisée entre une mouvance présidentielle composée de partis politiques qui soutiennent toutes les actions du Colonel Doumbouya et une opposition radicale. Si cette situation n’est pas entretenue par le palais Mohamed V, en tout cas, rien n’est fait pour l’arrêter.

Des ennuis pour tous les adversaires sérieux

Les résultats des élections nationales des dix dernières années ont globalement donné le classement suivant : 1er le RPG arc-en-ciel, 2ème UFDG, 3ème UFR. Les candidats potentiels de ces trois partis politiques pour la prochaine élection présidentielle ont tantôt des ennuis avec la justice, ou sont en exil ( Kassory Fofana, Amadou Damaro Camara, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré). Cabales politiques ou vrais dossiers judiciaires, cette situation  laisse un boulevard pour le Colonel pour les prochaines joutes électorales. Ces ennuis sont-ils fortuits ou s’agit-il de subterfuge pour éliminer des potentiels adversaires ?

Aucun successeur potentiel connu

La Transition en cours a la singularité que le Président de la Transition n’a pas de dauphin, en cas de vacance du pouvoir. En prélude aux élections à venir, plusieurs leaders politiques font les yeux doux au Colonel Doumbouya. On peut citer entre autres, Dr Faya Millimono, Lansana Kouyaté, Dr Ousmane Kaba, etc. Mais, aucun ne semble avoir été adoubé par le Colonel Président. Après avoir été « à la mort » pour obtenir son pouvoir, il est difficile d’imaginer que le Colonel Président cède son bien si chèrement acquis par le simple aléa des urnes. Etant entendu qu’il est tout à fait compréhensible, dans son cas, de se rassurer d’abord que son successeur soit un homme ou une femme capable d’assurer ses arrières.

Dans tous les cas, à 18 mois de la fin de la Transition, si le Colonel n’a pas encore de candidat, il est fort possible  qu’il n’en aura pas. Et s’il n’est pas candidat lui-même, c’est dire qu’il a accepté le risque de confier son avenir et celui de la Guinée à un homme au petit bonheur la chance. Ce qui est peu probable.

Toutes les infrastructures doivent être faites en 24 mois

Si Alpha Condé a utilisé le barrage Kaleta comme argument de campagne en 2015 et Souapiti en  2020, Mamadi Doumbouya cale l’inauguration de ses principaux chantiers avant la fin de la Transition. C’est ainsi que toutes les pressions sont faites pour que les premières tonnes du minerai de fer du Simandou soient exportées en 2025. De même, si les hôpitaux régionaux de Labé, Kindia, Kankan et Nzérékoré doivent s’achever en 2025, les aéroports régionaux de Kankan, Labé, Faranah et Nzérékoré doivent être construits en douze mois. L’extension et la rénovation de l’aéroport de Conakry doit durer 20 mois. Sur le plan routier,  les échangeurs de Kagbélén, de Km36, de Bambéto, le   nouveau pont de Tanènè, la nouvelle route Hamdallaye-Sonfonia doivent tous s’achever avant la fin de la Transition. Egalement, des rénovations et constructions de plusieurs  écoles dont un village numérique à Kipé  doivent, toutes,  s’achever les 15  prochains mois et  pourraient ainsi être  d’excellents arguments de campagne…

Le parti-Etat

La première force politique de la Guinée a toujours été son administration publique. A telle enseigne qu’aucun parti au pouvoir n’a jamais perdu une élection nationale. Les fonctionnaires et autres administrateurs nommés par décret ont été souvent utilisés pour battre campagne pour le Président candidat. Des foulards noués autour du cou, ils se sont toujours activés pour faire élire leur patron. Le foulard était blanc sous Sekou Touré, vert sous Lansana Conté et jaune sous Alpha Condé, mais avec chaque fois le même résultat. Avec une administration majoritairement remaniée à sa guise , le Colonel ne manquera pas, le moment venu, de fonctionnaires dévoués pour porter le foulard de la bonne couleur.

L’héritage politique de Lansana Conté

Le dernier fils du Colonel Mamadi Doumbouya porte le prénom de l’ancien président Lansana Conté. C’est peut-être une simple admiration pour un colonel qui a accédé au pouvoir par un coup d’Etat en 1984 et qui est mort 24 ans après, en dirigeant la Guinée. Les dirigeants actuels du parti politique de Lansana Conté, le Parti de l’Unité et du Progrès (P.U.P) Fodé Bangoura et Cheick Amadou Camara n’ont quasiment pas eu d’ennui judiciaire, bien qu’ils fussent respectivement Ministre Secrétaire Général à la Présidence et Ministre de l’Economie et des Finances, sous Conté. C’est peut-être parce qu’ils n’ont pas commis de faute dans leurs gestions. Un des fils de feu Lansana Conté aurait été généreusement appuyé récemment pour l’organisation de son mariage. C’était peut-être être fortuit.

En revanche, lorsque le PUP aura décidé de présenter le Colonel Mamadi Doumbouya comme son candidat à la prochaine élection présidentielle, le coup politique sera tellement sublime que personne ne croirait à une simple coïncidence.

Guineenews

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Décès de l’ex Première dame Djènè Kaba : que de refrains venimeux et déshonorants (édito Mognouma) https://conakryplanete.info/2023/04/15/deces-de-lex-premiere-dame-djene-kaba-que-de-refrains-venimeux-et-deshonorants-edito-mognouma/ Sat, 15 Apr 2023 20:55:37 +0000 https://conakryplanete.info/?p=21031 Décidément, les funérailles de l’ex Première dame de la République de Guinée, décédée le week-end dernier à Paris, des suites de maladie, sont à jamais entachées de mauvais souvenir. L’épilogue charcuté d’agissements regrettables. Le spectacle est avilissant.

Depuis l’annonce du décès jusqu’à ce jour, le feuilleton retient encore les attentions. Il s’impose à l’actualité avec des épisodes qui sortent de l’ordinaire dans un pays à tradition conservatrice respectueuse de certaines normes sociales ancrées. Des réalités enfouies dans le couple présidentiel sont déterrées et débattues comme des sujets ordinaires. La famille se déchire. Que de refrains venimeux. L’image ainsi renvoyée de la société doit susciter des inquiétudes. Ca s’embringue. C’est le triomphe de la déchéance. C’est un mélange fait de politique politicienne, et de responsabilité sociale, avec des agissements qui mettent à l’épreuve les principes de l’islam et les bonnes mœurs . A ce niveau, les agissements de la fille ainée de la défunte, qui focalise les débats, relèvent de la déviance .

Que Dire aussi de l’ancien Président de la République, qui doit nourrir des regrets pour les relations qu’il a eues avec son épouse du vivant de cette dernière, qui n’étaient pas des plus enviables.
A propos, le témoignage de Dr Makalé Traoré est édifiant. Elle qui affirme que la défunte, de son vivant, lui a confié sa souffrance en silence . Difficile de s’étaler là-dessus de peur de déclenche la foudre des soutiens.

Mais quoiqu’on dise , le mari , c’est Alpha , et, c’est lui le propriétaire du corps , quand on veut être respectueux des principes de l’islam et des coutumes du pays. De quoi s’interroger sur l’attitude des autorités à ignorer le mari. Il doit y avoir anguille sous roche . On a l’impression que tout est fait pour choquer l’adversaire redoutable, voire l’éteindre par le biais de l’humiliation.

A son tour, lui aussi, égal à lui-même, il n’a pas manqué l’occasion pour renouer avec son sport favori: La politique. Au téléphone avec sa belle-fille, la fille ainée de son épouse, l’ancien Président de la FEANF a bien pu surfer sur le sentiment anti-français, pour rallier plus de personnes à sa cause

« Ça va être un scandale et c’est ton nom qui va être gâté», s’exclamait-il contre sa belle-fille « Toute l’Afrique va être au courant que l’Elysée est intervenu. Qu’est-ce que l’Elysée à avoir dans les affaires Guinéennes ? la Guinée de Sékou Touré qui a dit non à la France » s’est-il interrogé avant d’affirmer que « Partout aujourd’hui on est en train de chasser la France, et de s’interroger comment la Guinée qui a dit non va se retrouver dans ça ? . C’est une pique lancée contre les dirigeants du pays qui, faut-il le préciser, collaborent bien avec la France.

Rien ne laisse présager, du moins pour l’heure, un dénouement heureux en perspective. Les sages qui devraient être les derniers remparts, sont autant partisans que complaisants . L’apathie de la coordination mandingue et des sages de Kankan, ainsi que la réaction partisane de ceux de Baro qui s’alignent sur la position de leur fils, l’époux, en décidant de bouder les obsèques , sont préjudiciables à la recherche d’une solution apaisée.

Dans ces conditions, seul l’Eternel pourrait apaiser les cœurs belliqueux et revanchards.

En attendant ; les réseaux sociaux, le véritable déversoir, foisonne de refrains venimeux , indignes et déshonorants .

In DjomaMedia

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Mines : Victoire histori(s)que du colonel : Un lapsus révélateur https://conakryplanete.info/2022/12/06/mines-victoire-historisque-du-colonel-un-lapsus-revelateur/ Tue, 06 Dec 2022 13:19:21 +0000 https://conakryplanete.info/?p=20577 L’office guinéen de publicité a fait un lapsus révélateur sur la gestion de nos mines sous le CNRD. « Une seconde victoire historiSque : La Guinée fixe enfin le prix de référence de sa bauxite. Grâce à l’opiniâtreté du colonel patriote », tel est le titre qui barre des panneaux publicitaires grandeur nature à travers Conakry.

Il faut dire que l’arrêt des travaux du projet Simandou et la renégociation des termes de la convention qui lie l’Etat guinéen à Winning Consortium Simandou -c’est la seule entreprise active sur le terrain- ; et la fixation du prix de référence de la bauxite, sont des opérations historiques -dans le sens de l’inédit-, et très risquées pour notre économie. Pour parler comme l’OGP, une entreprise historiSque.

Les investisseurs sont dans l’expectative. Cherchant désespérément à se mettre à l’abri d’un autre arrêt des travaux par une saute d’humeur, à la moindre peccadille. Pire, l’attitude jugée antichinoise à tort ou à raison du ministre des Mines met aussi un grain de sable dans l’engrainage. Or, les financements, savent les experts, viennent de la Chine.

Et pourtant, le colonel s’était engagé…

Quelques jours après l’avènement du CNRD au pouvoir, le colonel Doumbouya en rencontrant les acteurs du secteur minier avait dans un discours jugé responsable par ceux-ci et bon nombre d’observateurs.

« Je voudrais du haut de cette tribune, réaffirmer de façon solennelle, l’engagement du peuple de Guinée, du Comité national de rassemblement et du développement et de moi-même, à ne ménager aucun effort quant à la protection et à la sécurité des investisseurs étrangers en Guinée. Tout en vous rappelant que ces ressources sont non-renouvelables. Je voudrais vous inviter au respect strict des obligations légales et contractuelles. Le Comité national de rassemblement et du développement et le secteur minier ont une communauté d’intérêt. La préservation de ces intérêts nécessite le renforcement des équilibres et le maintien du dialogue », a-t-il souligné.

Avant d’insister : « Dans la logique des équilibres des droits et des devoirs de chacun et de tous, nous ne transigerons pas sur certains points tels que l’existence de transparence dans les relations Etat-opérateurs. Le respect des obligations contenues dans les conventions, la fiscalité, la redistribution des richesses à travers notamment les différents régimes de contribution, la préservation de l’environnement et la responsabilité vis-à-vis des générations futures, l’intensification de la recherche scientifique et de la projection géologique. »

Moins d’un an après ce discours, l’espoir fond comme beurre au soleil parce que la « logique des équilibres des droits et des devoirs de chacun » semble être remis en cause.

Avec comme conséquences, de milliers d’emplois guinéens menacés et une économie qui risque l’anorexie.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com  

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La gouvernance, l’autre grand combat difficile à mener pour le colonel-Président (édito-Mognouma) https://conakryplanete.info/2022/11/14/la-gouvernance-lautre-grand-combat-difficile-a-mener-pour-le-colonel-president-edito-mognouma/ Mon, 14 Nov 2022 09:17:15 +0000 https://conakryplanete.info/?p=20511 Le Président de la transition ne se lasse pas. Il est, ces derniers temps, aux trousses de ceux qui détiennent une parcelle de responsabilité du pouvoir dans son administration.

Mamadi Doumbouya enclenche un cercle vertueux de gouvernance. Si l’intention est compréhensible et absolument salutaire, la méthode pour y parvenir est contestée à la fois par les soutiens et adversaires qui ont le sens de discernement et l’expérience de la gestion.

En fin de semaine dernière, le chef de l’Etat a de nouveau convoqué les directeurs Généraux des entreprises publiques et leurs adjoints dans le cadre d’une séance dédiée à la reddition des comptes. Le scénario de la première convocation est encore vivace dans les esprits avec de longues heures d’enfer qu’il avait fait vivre à ses invités de ce jour. Des invités qu’il avait contraint à rester éveillés toute une nuit durant.

Du bruit pour rien, commente-t-on dans l’opinion qui commence à se lasser de ces rencontres qui tendent à renvoyer à des mises en scène ou à une approche qui tâtonne.

L’homme du palais Mohamed récidive à nouveau. Mais cette-fois, c’est pour aller très loin des lambris dorés de son palais, pour se retrouver à kaleya, le camp des commandos, son unité d’origine, qui ont brusquement et brutalement interrompu, le 05 septembre 2021, le règne d’Alpha Condé , sous des prétextes qui résistent encore, hélas au temps. Cela plus d’un an après la prise du pouvoir.

Encore une fois, l’intention est irréprochable.

On sent bien chez le colonel de l’agacement et de la trahison quand il constate que les mauvaises habitudes demeurent encore. Pis, quand il constate aussi, qu’en dépit de cela, qu’il a été convaincu de nommer des cadres à la capacité de gestion surfaite . Des promus qui n’ont en réalité ni la qualité encore moins l’expérience de la gestion pour faire face au défi de sa gouvernance.

Il en résulte qu’il veut donc prendre les choses en main. S’occuper lui-même des choses et de toutes les choses, pour s’assurer qu’elles seront bien faites. S’assurer aussi que sa promesse de refondation ne sera ni un refrain creux, ni un slogan de circonstance.

Cependant la méthode inspire la terreur chez les responsables concernés. Elle est interprétée dans l’opinion comme étant l’expression la plus aboutie de la théâtralisation de la gestion.

Téléphones confisqués, cadres séquestrés. Un véritable purgatoire pour aboutir à un résultat incertain quand ce n’est pas à l’initiative des corps de contrôle auxquels ce rôle est dévolu.

Ces derniers, ceux des finances en particulier sont pourtant déployés dans les entreprises publiques, sans trop de charivari dans le but de moraliser la gestion de ces entreprises. Ce depuis quelque temps, à l’initiative du ministre des finances, Moussa Cissé, résolu à redonner à son département, jusque-là réduit à sa portion congrue de payeur, la plénitude de ses prérogatives.

Dans la foulée, le conseil des ministres aussi a annoncé l’audit de tous les contrats passés en 2022 dans le pays. Bien entendu, tous les contrats passés dans les quelques 200 EP et départements ministériels. C’est trop gros, pour croire à son efficacité.

Tout cela s’apparente à du vernis. Un colmatage pour réussir l’autre grand défi de la transition, celle qui consiste à qualifier la gestion publique et qui tient à cœur le colosse du palais qui ne semble pas être bien aidé dans ce combat. Ou qui ne semble pas être bien conseillé.

Ce qui revient du pareil au même.

In DjomaMedia

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Crise du carburant. Ce qu’on ne vous a pas dit… https://conakryplanete.info/2022/06/26/crise-du-carburant-ce-quon-ne-vous-a-pas-dit/ Sun, 26 Jun 2022 15:20:18 +0000 https://conakryplanete.info/?p=19870 La Guinée vient de connaitre une grave crise de carburant qui risque de se répéter dans très bientôt si le régime de la transition ne change pas de paradigme.

Il faut d’abord rappeler que jusqu’au coup d’état du 5 septembre, ce sont des marqueteurs qui importaient le carburant en Guinée. Alpha Condé avait créé la SONIP, en mars 2021, dans le but de rendre effectif le monopole d’importation du carburant par l’Etat. Mais n’a pas franchi le Rubicon parce que les risques liés à une telle entreprise lui auraient été expliqués par certains connaisseurs du secteur.

Selon en effet, ces derniers, importer le carburant signifie qu’il faut avoir une large surface financière -actuellement, environ 145 millions de dollars par mois-, que l’Etat guinéen confronté à d’autres difficultés aura du mal à assurer. Sans compter les risques liés aux fluctuations du change- le carburant est livré généralement 120 jours après facturation-, aux agios, etc.

De manière plus simple, l’Etat guinéen devra désormais demander à la Banque centrale de lui fournir des devises pour acheter le carburant que lui, vend aux marqueteurs en francs guinéens. Alors question : Si la Banque Centrale lui donne le peu de stock qu’elle a en devises étrangères pour rien que le carburant, comment fera-t-elle face à l’importation d’autres produits de première nécessité comme le riz ?

En un mot ou en mille, faire venir le carburant par l’Etat pourrait lui offrir des marges sur l’importation. Mais des marges qui, face à l’énormité des difficultés, deviennent insignifiantes. Selon des spécialistes, l’Etat gagnerait mieux à investir dans le dépôt que dans ce commerce qui ne réussit qu’à des Etats aux finances bien assises.

En attendant le gagnant dans cette opération de nationalisme de bas étage de la junte, c’est bien les marqueteurs qui sont exempts des pepins liés à l’importation.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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Vers l’institution d’une redevance sur les transactions électroniques en Guinée ? (Par Tidiane Barry) https://conakryplanete.info/2022/01/14/vers-linstitution-dune-redevance-sur-les-transactions-electroniques-en-guinee-par-tidiane-barry/ Fri, 14 Jan 2022 13:05:49 +0000 https://conakryplanete.info/?p=19169 Le Président de la transition, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, signait le décret D/2021/0196/PRG/CNRD/SGG portant règlementation des transactions électroniques en Guinée. En plus de confier la règlementation desdites transactions à l’ARPT, le décret annonce la taxation de certaines transactions financières traçables : le Mobile Money ; le Mobile Banking, le transfert d’argents en ligne etc.  Ce décret d’une grande importance, pourrait sans doute impacter tout cet écosystème. D’où la nécessité qu’il soit compris par l’ensemble des acteurs, professionnels ou non. C’est pourquoi, j’ai trouvé utile de partager mon point de vue sur ce sujet qu’est la taxation des transactions électroniques en Guinée.

Je me nomme Barry Tidiane, avec plus de 10 années d’expérience dans l’industrie des télécommunications dont 6 années (parallèlement) dans les services financiers mobiles, je suis titulaire d’une licence en droit des affaires et d’un Master Spécialisé (BADGE REGTEL) en Régulation des Télécommunications de l’Institut TELECOM PARIS (France).

En effet, le décret suscité annonce la taxation de certaines transactions financières traçables comme le Mobile Money, le Mobile Banking ou encore le transfert d’argent en ligne etc. Par ailleurs, il offre une opportunité aux acteurs concernés (l’ARPT, BCRG, Banques, IMF et les établissements de monnaies électroniques…) de discuter sur cette éventualité pour le bien du pays (recettes étatiques) et des utilisateurs (accessibilité aux services à des coûts abordables).

Avant tout, il est important de ressortir certains facteurs qui motivent les pays à taxer de plus en plus ces services et surtout le Mobile Money.  La raison principale est d’augmenter les recettes de l’Etat pour faire face aux problèmes de déficit budgétaire par la mobilisation des ressources domestiques. Cette politique de mobiliser les ressources domestiques donne une certaine indépendance aux Etats que s’ils sont accompagnés par les bailleurs de fonds internationaux.

En ce qui concerne le Mobile Money, l’envie de taxer ce service s’explique par la croissance continue de la valeur des transactions qui se chiffre en millions de dollar, cette valeur dépasse les budgets nationaux d’autres pays où le Mobile Money est déployé. Mieux, ces transactions sont effectuées pour la plus grande majorité par des personnes exerçantes dans l’informelle, donc échappent souvent aux contrôles des autorités fiscales. Ainsi, en introduisant des impôts indirects par exemples, les pays augmenteraient leurs recettes à travers ce service émergent.

Pour revenir au cas de la Guinée, ce serait d’abord bien d’apprécier la volonté des autorités de s’inscrire dans une logique de transparence et d’équilibre. En effet, à la différence d’autres pays, le décret du 09 décembre 2021 apporte une clarification majeure. Il précise que la redevance sur les transactions électroniques sera payée par les sociétés ayant reçu des ressources de l’Etat par le biais de l’ARPT pour la fourniture de leurs services de transactions électroniques.  En terme simple, les sociétés concernées paieront une contrepartie pour l’utilisation des ressources attribuées par l’ARPT (les codes USSD par exemple) ou les services de confiance mis en place par l’ARPT (certification des réseaux…). Cette approche est à apprécier car elle répond à la notion de redevance et annonce la mise en place prochaine de mécanismes de certification et de sécurisation des réseaux dans le but ultime de protéger les utilisateurs que nous sommes.

Cependant, avant l’introduction d’une telle redevance, il serait prudent de prendre en considération plusieurs facteurs et d’analyser plusieurs données afin d’évaluer les impacts possibles sur l’industrie et la SNIF (Stratégie nationale d’inclusion financière). Cette analyse permettrait de déterminer l’urgence d’introduire cette redevance dans l’immédiat, et si c’est le cas, de fixer un montant ou un taux proportionnel et flexible pour la redevance.

En fait, une telle redevance doit être équitable, proportionnelle et en principe exclure certains types de transaction utilisant ce procédé (paiement des taxes, des salaires, des pensions, des subventions et la distribution de fonds pour des raisons humanitaires…). Ces méthodes de règlements permettent de limiter la perte des recettes pour l’Etat mais aussi aident les personnes vulnérables et éloignées à intégrer et se maintenir dans le circuit financier ordinaire à moindre coût. Dès lors, on se demanderait s’il est ‘’SMART’’ de décourager ces modes de règlement ? Ou s’il est juste de taxer des sociétés pour des règlements effectués pour le compte de l’Etat ? Le débat reste ouvert.

S’agissant de l’impact sur la SNIF, par exemple, entre 2014 et 2017, l’utilisation des moyens de paiement électroniques a progressé de 1,5% à 13,8 %. La poursuite de cette progression pourrait être freinée par la limitation des investissements des acteurs privés notamment dans les zones reculées et non rentables (si la redevance a un impact significatif sur leurs marges) ou le désabonnement des utilisateurs en raison des surcoûts (s’il arrivait qu’ils supportent une partie de la redevance).

Pour finir, je recommanderais qu’il soit mis en place un cadre de discussion impliquant toutes les parties prenantes afin de prendre des décisions sur la base de données et d’analyses approfondies sur les impacts immédiats et futurs qui seront occasionnés par l’introduction d’une telle redevance dans un cadre global. Cette approche permettrait de trouver un équilibre afin que, Etat, investisseurs et utilisateurs sortent gagnants.

Barry Tidiane

atidianebarry03@gmail.com

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MALI-CEDEAO: Les moutons de Panurge et de…Paris (Par Babacar Justin Ndiaye) https://conakryplanete.info/2022/01/11/mali-cedeao-les-moutons-de-panurge-et-deparis-par-babacar-justin-ndiaye/ Tue, 11 Jan 2022 12:13:46 +0000 https://conakryplanete.info/?p=19148 Dans un élan communautaire – sans faiblesse ni fissure – la CEDEAO a frappé fort le Mali. Des sanctions aussi démesurées que le chronogramme provocateur du Colonel Assimi Goïta. Mais, il reste à savoir si la thérapie anti-putsch des « Docteurs » d’Accra engloutira à court terme la Junte de Bamako ou pulvérisera à moyen terme le Mali lui-même ? Autrement dit, la dose de la punition administrée par la CEDEAO n’est-elle pas plus chargée de chaos accéléré que les coups d’État à répétition des officiers de Kati ? Le futur proche y répondra.

Dans l’immédiat, passons au crible deux décisions dans la gamme de sanctions prises dans capitale du Ghana ! Les sanctions les plus en relief étant le gel des avoirs du Mali, la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le retrait des ambassadeurs et l’activation de la Force (militaire) en attente de la CEDEAO, avec la possibilité éventuelle de pénétrer en territoire malien sur une distance de 50 kilomètres etc. Un vrai remède de cheval contre le mulet malien !

La fermeture des frontières est une mesure aux effets lents, aléatoires et variables. Le Mali est bordé ou borné par sept pays. Des frontières d’importance économiquement inégale. Avec le Niger, la frontière malienne est longue et vide sur de grandes distances. Elle n’a pas la valeur d’un vaisseau sanguin pour l’économie malienne. En outre, elle est fermée de facto par les terroristes qui y grouillent et grenouillent de façon infernale. Même chose voire pire dans la fameuse « zone des trois frontières » (Mali, Niger et Burkina) évacuée par les populations ; où la seule activité rime avec les opérations militaires.

Quant à l’Algérie, une fidèle et historique alliée du Mali, elle ne se sent point concernée par une décision de la CEDEAO. Mieux, l’Algérie grand pays pétrolier et gazier, brisera allègrement l’embargo en fournissant du carburant à l’armée malienne. Comme elle le fit pour les opérations SERVAL et BARKHANE. En effet, pour l’opérationnalité correcte de ses bases de Tessalit et de Kidal (situées à plus de 1000 kilomètres de Bamako), la France de François Hollande avait cajolé et caressé le Président Abdelaziz Bouteflika, pour obtenir le ravitaillement de ses blindés et de ses avions voraces en carburant et en kérosène.

Idem pour la Mauritanie, ex-membre de la CEDEAO, qui ne fermera pas sa frontière avec le Mali. Pour la petite histoire, le Président Ghazouani et son Ministre de la Défense, le Général Hanana Ould Sidi, sont originaires de Kiffa et de Bassiknou, deux villes des confins de l’Est mauritanien très collées au Mali.

Restent alors le Sénégal et la Côte d’Ivoire pour esquinter le Mali et/ou hâter l’affaissement de la Junte. Singulièrement le Sénégal qui a un corridor équivalent à une aorte thoracique pour l’économie malienne. Un corridor qui approvisionne le Mali et, en retour, met beaucoup d’argent dans les caisses de certaines régies financières au Sénégal. Sans oublier les camionneurs des deux pays qui vivent de ce trajet fluide et transnational. Donc des effets durs pour Bamako mais aussi des retours de flammes, des contrecoups pour Dakar. Il s’y ajoute que le gel de ses avoirs empêchera le Mali d’acheter les denrées alimentaires non frappées d’embargo et introuvables sur le marché malien. Par conséquent, la fermeture non hermétique des frontières pour certains produits, sera de facto hermétique.

Enfin, le cas le plus particulier est réellement celui de la Guinée-Conakry. Le Mali et la Guinée-Conakry n’étant pas seulement frontaliers mais physiquement imbriqués sur l’axe Bamako-Kankan. Du reste, la décision prise par la CEDEAO est au carrefour du dramatique et du drôle. N’est-ce pas illogique et comique d’épargner le putschiste Doumbouya, tout en lui assignant implicitement la mission de punir un autre putschiste de même acabit ?

Au chapitre militaire, figure l’activation de Force en attente de la CEDEAO. Une mise en état d’alerte qui ne dit pas son nom. Un casus belli aux yeux de la Junte et d’une grande partie du peuple malien qui comprennent mal une décision si mal inspirée. Pourquoi cette Force, en attente et en bordure du Mali, n’avait pas endigué, en 2013, le déferlement des djihadistes avant le débarquement des soldats français de SERVAL venus d’outre-Méditerranée ? Pourquoi la MICEMA (force ouest-africained’alors) s’est effacée devant la MINUSMA qui compte des soldats venus des lointaines Îles Fidji ? Les quinze États de la CEDEAO ne pouvaient-ils pas réussir au Mali, ce que le Rwanda a accompli au Mozambique ? On serait, aujourd’hui, sans un Colonel Goïta à Koulouba et sans des mercenaires de WAGNER à Tombouctou.

En mettant en avant la possible éventualité de pénétrer en territoire malien sur une cinquante de kilomètres, les chefs d’Etat de la CEDEAO envisagent un saut dans l’inconnu. Attention : on commence une guerre quand on veut, mais on la termine comme on peut…Et rarement au meilleur de sa forme. Même chez le vainqueur !
Au demeurant, quelles sont les armées programmées ou programmables pour le franchissement de la frontière malienne ? Le Niger et le Burkina sont sporadiquement envahis par les terroristes qu’ils ont du mal à contenir. La Guinée-Conakry n’est pas éligible à l’intervention militaire, car ce serait tout à fait malsain et totalement grotesque d’envoyer une armée de Transition (sans calendrier clair) combattre une autre armée de Transition dotée d’un chronogramme… rejeté.

Du coup, les regards se tournent vers l’armée sénégalaise qui peut avoir pour objectif sous-jacent et mission légitime, la sécurisation du Barrage de l’OMVS construit sur le site névralgique de Manantali. Un patrimoine hydro-énergétique commun aux États membres. Et une infrastructure située à plus de 50 kilomètres de la Falémé. C’est-à-dire au-delà du périmètre établi par les planificateurs militaires de la CEDEAO

Pour moult observateurs, c’est l’équation géopolitique et sécuritaire que constitue la présence des mercenaires russes de WAGNER au Mali qui fonde la punition économique, la frénésie diplomatique et le branle bas militaire de la CEDEAO. Au péché originel du coup d’Etat du Colonel Assimi Goïta s’ajoute maintenant l’alliance avec l’armée de l’ombre du Kremlin : WAGNER.

Horripilée par le braconnage audacieux de Poutine au Sahel, désarçonnée par l’exil ou l’emprisonnement de ses amis (Boubèye Maïga, Boubou Cissé et autre Tiéman Hubert Coulibaly), ébranlée par le sentiment anti-français et in fine coincée par une sensible période électorale dans l’Hexagone, la France de Macron (discrète et active à Accra) a mobilisé ses mousquetaires qui, dans ce dossier, font figure de moutons de Panurge et…de Paris.

Comme un train sur un passage à niveau peut cacher un ou deux autres, le Sommet de la CEDEAO a ainsi camouflé un conclave sur le déploiement inquiétant des mercenaires russes à proximité des berges du Fleuve Djoliba. Il a également pris en charge quelques enjeux politiques…maliens.

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Le PM défie le chef de l’État dont il se plaint de la collaboration ! (Mognouma Cissé) https://conakryplanete.info/2021/12/18/le-pm-defie-le-chef-de-letat-dont-il-se-plaint-de-la-collaboration-mognouma-cisse/ Sat, 18 Dec 2021 11:55:58 +0000 https://conakryplanete.info/?p=19046 On l’a redouté, et c’est en fin une réalité, qui va au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. Les relations entre le Premier Ministre et son Président sont des plus exécrables. Elles se sont bigrement étiolées cette semaine, quand le colonel-Président , qui a l’air de tout centraliser à son niveau, d’être avec dédain, le centre de gravité de toutes les actions entreprises dans le pays, a pris le contre-pied de la CEDEAO, à propos de la mise en place du CNT. C’était un véritable coup de boutoir donné à son PM, quand il va désavouer celui-ci dans un communiqué en affirmant que le CNRD ne s’est engagé à rien. C’est-à-dire que la promesse faite par le patron du palais de la colombe relativement à la mise en en place du CNT, d’ici fin décembre, est une promesse factice.

Et cette autre décision de rebaptisation de l’aéroport international de Gbéssia du nom de l’ancien Président de la République, Ahmed Sékou Touré, a été, hélas, la peccadille qui a amené le PM a défier son patron.

Ses propos rapportés dans les médias, est un ras-le-bol exprimé, une défiance avouée.

C’est à y croire que la collaboration a pris du plomb dans l’ail et que le divorce est irréversible, à moins que le chef d’État abdique et se résigne à jamais devant son PM.

Mognouma Cissé

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ANALYSE : Tchad, le naufrage de l’Union africaine https://conakryplanete.info/2021/04/26/analyse-tchad-le-naufrage-de-lunion-africaine/ Mon, 26 Apr 2021 09:54:20 +0000 https://conakryplanete.info/?p=17675 Avant le grandiose enterrement qu’il prépare pour son défunt Chef de l’Etat, le Tchad expose le naufrage de la principale organisation d’intégration africaine, l’union africaine (UA), en faisant voler en éclats sa plus bruyante doctrine : le refus de la prise de pouvoir par les militaires en Afrique.

Tout le monde se souvient, qu’il y a à peine moins d’un an, combien elle s’était agitée pour imposer aux Maliens en révolte contre leur dirigeant d’alors, l’ex-Président Ibrahim Boubacar Keïta, de n’avoir à la tête de leur pays que des civils. 

Elle avait exigé l’éviction du Conseil militaire de Transition qui avait été mis en place pour le remplacer par un duo composé d’un Président de la République, Bah Ndaw, militaire à la retraite, donc «civilisé », doublé d’un Premier ministre totalement civil.

En agissant de la sorte, elle rappelait la doctrine qui lui tient lieu de torche en la matière depuis l’adoption, en Juin 1999, à Alger, lors d’un Sommet de l’ex-Organisation de l’unité africaine (OUA), son ancêtre, d’une résolution interdisant l’arrivée au pouvoir par les armes, en clair par le biais des coups d’Etat militaires.

C’est hélas une timorée UA qui se montre à son désavantage depuis le décès, confirmé du Maréchal Tchadien, vissé au pouvoir depuis plus de trente-ans. 

Tout au plus, de ses épaules carrées, que l’on dirait taillées pour se mettre au garde-à-vous de celui qui fut naguère son patron dans son pays d’origine, le Tchadien Mahamat Faki Moussa, qui préside la commission de l’union africaine, n’a rien trouvé que d’exprimer son “émotion” face à ce qui n’est qu’un coup d’Etat militaire. 

Sa timide, complice, réaction en dit long sur sa sympathie pour ce changement anticonstitutionnel perpétré, avec l’aide d’une camarilla ethnique de hauts gradés de l’armée, par un Général fabriqué à partir des flancs de son père, Mahamat İdriss Déby-Itno. 

L’ethnie Zaghawa veille, ce faisant, à maintenir son contrôle sur le pays.

L’Union africaine se tait alors que l’armée Tchadienne, contrairement à ses normes, prend tranquillement ses quartiers.

La honte. Le déshonneur. Elle fait le mort alors que sous les yeux du monde entier, un pouvoir militaire, déployant tous ses atours, proclame donc sa prise du pouvoir au Tchad, sur la dépouille encore chaude du Président Tchadien, Idriss Déby-Itno. 

Le silence de l’organisation panafricaine ajoute davantage à la confusion. Comme pour empêcher un décryptage de ce qui est probablement un assassinat rondement mené. Un parricide, un crime Dallassien, voire une froide exécution du Maréchal, dernière lubie d’un sanguinaire dirigeant, par ses propres troupes, profitant d’une bête montée au front. Ou d’un assassinat en son palais.

En somme, une mort injustifiable par les tirs d’une rébellion, commodément convoqués par ses exécuteurs afin de lui bâtir, en guise de couronnes cyniquement montées, un imaginaire héroïque pour perpétuer une geste autour de son corps désormais inerte.

Le silence de l’Union africaine signe sa propre mort. Elle n’en est, en réalité, pas à une contradiction près. Déjà, voici 8 ans, en 2013, elle s’était engagée à faire de l’année 2020, celle où les armes seraient définitivement tues sur le continent. C’est l’inverse. Les guerres reprennent. Du Mozambique au Mali, de l’Ethiopie à l’Erythrée, de la Libye au Tchad, elles tuent, de plus belle, quand l’organisation panafricaine plonge toujours plus profondément sa tête dans le sable.

Tout ce que le Président de sa commission sait faire c’est participer à des cérémonies de prestation de serment consécutives à des scrutins volés sur le continent. Il est devenu le maître-es-validation de fraudes électorales. Rien ne vient de lui pour rappeler les principes, placer le continent sur les rails de son décollage. Comment en être surpris de la part d’un produit du sérail de l’autocratie à son pire, puisqu’il a fait toutes ses classes à l’Académie Déby de la dictature meurtrière ?

Ne nous y trompons cependant pas : Moussa Faki Mahamat ne fait que prolonger ce qui est en passe de  devenir la généralisation, sur le continent, d’un modèle de pérennisation familiale du pouvoir. L’exemple vient du Togo, première terre à avoir été le théâtre d’un coup d’Etat militaire en Afrique en 1963 avant donc d’être en 2005, à la mort de son généralissime Président, Gnassingbé Eyadéma, celui où la succession d’un père par son fils fut perpétrée sous les baïonnettes des militaires. On s’en souvient comme si c’était un plan conçu pour le scénario que vit le Tchad depuis hier. 

Après avoir fermé le ciel Togolais et fermé l’entrée dans le pays du successeur constitutionnel du défunt président que devait être Fanbaré Natchaba, alors Président de l’Assemblée nationale, les soldats togolais organisèrent une élection où on les vit voler, en plein jour, les urnes pour aller tranquillement organiser la victoire, donc l’installation au pouvoir, de Faure Gnassingbé, l’héritier qui, depuis, s’incruste à la tête du pays.

Le scénario fut à peine révisé en 2009 au Gabon suite au décès du patriarche Omar Bongo. Malgré une élection qu’il a perdue face à son ex-meilleur ami, devenu son farouche adversaire, André Mba-Aubame, rien n’y fit, c’est le processus de «Togolisation» du pouvoir qui s’imposa sous l’œil indolent d’une communauté internationale complice. Au Togo, le pire, c’est que la Cedeao, l’organisation sous-régionale, sous la conduite déjà du comploteur Mohamed Ibn Chambas, avait activement participé au sac du scrutin. Au Gabon, l’Union africaine, dirigée à l’époque par le cacique Gabonais du Parti démocratique Gabonais (PDG), Jean Ping, ne moufta guère.

La tendance enclenchée au Togo s’est confirmée hier avec la volonté, cependant résistible, de l’armée ethnicisée, avec la bienveillance de l’homme de Déby à l’UA, d’y appliquer la doctrine de la dynastisation du pouvoir sous certains tropiques. Avec, ici, comme au Togo ou au Gabon, le soutien discret mais cynique de la France, plus que jamais désireuse de garder la haute main sur ses derniers confettis post-coloniaux. 

N’eussent été les exceptions notées en Angola et au Sénégal où les rêves dynastiques  des ex-Présidents Dos Santos et Abdoulaye Wade ont été contrariés, on aurait pu craindre qu’un «template», une forme nouvelle de dévolution de pouvoir est en passe d’être adoptée au moyen d’une terreur et de crimes électoraux validés par une conjonction de forces internes et externes.

Cette tendance est grave et dangereuse. Elle doit être combattue. Le cas Tchadien offre le meilleur prétexte pour que l’urgent reflux s’opère. C’est le devoir de l’Union africaine, avec l’aide de toute la communauté internationale, de condamner le coup d’Etat intervenu hier au Tchad, de récuser le pouvoir militaire dont l’annonce d’une transition de 18 mois n’a pour objet que de préparer son installation à demeure, et donc de demander que les dispositions de la constitution soient mises en œuvre.

En clair, c’est le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi, qui doit assumer les fonctions de Président du Tchad, quitte, autour d’une table avec les forces socio-politiques du pays et la communauté internationale, à organiser dans un délai rapproché, une élection présidentielle transparente et inclusive, démocratique pour une fois.

La menace de la rébellion armée qui agite le pays ne doit pas servir de prétexte. 

Elle est justement une raison de plus pour que le Tchad sorte de ses réponses magouillées, sur fond de clanisme et de captation du pouvoir par des intérêts privés. C’est le pré-requis pour qu’une «re-ingeniering sociale» donne le départ à une nouvelle ère à ce pays blafardé par des années de conflits violents et de mal-gouvernance, de sous-développement.

Sauf à vouloir rester une maudite terre de feu et de guerre….

L’Union africaine, par la voix du Président de sa Commission ou celle de son Président en exercice, le Congolais Félix Tshishekedi, doit se réveiller de son profond sommeil et dire halte au coup d’Etat que le fils de Déby-Itno vient de faire. 

C’est ce qui lui reste d’honneur qui est en jeu. 

Adama Gaye

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Sénégal : Les prémices d’une nouvelle ère https://conakryplanete.info/2021/03/09/senegal-les-premices-dune-nouvelle-ere/ Tue, 09 Mar 2021 16:20:47 +0000 https://conakryplanete.info/?p=16982 J’emprunte à Albert Camus ces mots : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » Cet impératif est plus que jamais d’actualité. C’est surtout une alerte qui sied parfaitement à la situation prévalant, ces derniers jours, au Sénégal.

Au moment où tout le pays était suspendu à la décision du doyen des juges concernant le sort du leader du parti Pastef – Les Patriotes, Ousmane Sonko, des milliers de jeunes militants, étudiants ou chômeurs étaient dans les rues, prêts à aller à l’assaut des pandores.

Au delà des péripéties qui ont abouti au retour à son domicile du désormais chef de file d’une opposition ragaillardie par la reculade forcée du pouvoir, il faudra décrypter les nombreux messages qui suintent des événements en cours. Il ne faut pas s’y tromper : il s’agit véritablement d’une rupture systémique dans le mode de gouvernance politique instauré par le président Macky Sall depuis son arrivée au pouvoir. Pour la première fois, en effet, le chef de l’État sénégalais n’a semblé aussi peu isolé dans un domaine où il a toujours excellé par le passé. Une communication auparavant juste et à propos, conduite par des experts en la matière, mais dépassée, depuis le déclenchement de l’affaire « Adji Sarr – Ousmane Sonko », par la sentence populaire décrétant, « preuves à l’appui », qu’un complot avait été ourdi pour neutraliser un opposant ambitieux.

Le mois de mars est toujours un cauchemar pour l’opposition au Sénégal. C’est le 15 mars 2013 que Karim Wade, accusé de détournements de deniers publics, de corruption et d’enrichissement illicite, fut mis en demeure, avant de passer sous les fourches caudines d’une justice implacable (la Crei). Le 23 mars 2015, il sera condamné à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite.

Le 30 mars 2018, au terme d’un procès qui aura duré près de deux mois et demi, Khalifa Ababacar Sall, député et maire de Dakar, a été condamné à 5 ans de prison ferme dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de la capitale sénégalaise. L’ancien dissident du Parti socialiste et leader de Taxawu Senegaal était placé en détention, depuis le 7 mars 2017, avec cinq de ses collaborateurs pour détournement de fonds publics.

Ce 8 mars 2021 n’a pas été seulement la journée internationale des droits des femmes. Elle marque aussi le début d’une nouvelle ère dans les rapports entre le pouvoir et l’opposition au Sénégal. Elle marque surtout le retour au premier plan d’un peuple longtemps mis à l’écart des joutes politiques et de nouveau mis en selle par la tournure dramatique d’un feuilleton inutile et inopportun en ces temps de Covid-19, de sécheresse financière et de disette économique. Inculpé et placé sous contrôle judiciaire, Ousmane Sonko, contrairement à Karim Wade et Khalifa Sall, est retourné dans sa famille, se payant même le luxe d’imposer, dans une allocution qui a fait sauter l’audimat, un agenda sur mesure au président de la République. Un affront de plus face à un adversaire apparemment désemparé et surpris par l’ampleur de la mobilisation populaire !

Encore une fois, l’exception sénégalaise garde ses lettres de noblesse. Les régulateurs et facilitateurs de tous ordres, notamment les émissaires des familles maraboutiques, se sont activés. Avec des fortunes diverses. Il suffit d’interroger l’histoire récente de pays limitrophes pour se rendre compte que le Sénégal a frôlé le pire ! Les événements que le pays a traversés ces derniers jours auraient pu le précipiter dans le chaos ou abréger le règne d’un pouvoir très éloigné des préoccupations essentielles d’une population désabusée.

En octobre 2014, il a suffi de trois jours seulement pour que Blaise Compaoré soit démis par le peuple burkinabè. Le 22 octobre, plusieurs organisations de la société civile, dont le Balai citoyen, mouvement porté par une jeunesse qui n’a connu que Compaoré au pouvoir, avaient appelé à la désobéissance civile. Le 29 octobre, son projet de modification de la constitution (pour briguer un autre mandat) avorte. Deux jours plus tard, le 31 octobre, aux environs de 12h, Blaise Compaoré prend la route d’un exil forcé avec quelques proches.

Plus récemment, en août 2020, au Mali voisin, le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keita a été emporté par un soulèvement populaire conduit par le mouvement du 5 juin. Il aura juste fallu trois mois pour faire vaciller puis tomber le régime, mais la victoire finale sera récupérée par la junte militaire sur un plateau d’argent.

Le message à la nation du président Macky Sall était attendu. Fiévreusement. Certains supputant même qu’il en profiterait pour sonner le glas d’une éventuelle candidature à un 3e mandat. Que nenni ! Le discours est resté très aérien, survolant les grandes questions de l’heure, et privilégiant les acquis engrangés, selon lui, par le dialogue politique. Aucune allusion toutefois aux forces occultes et d’éventuels actes de terrorisme évoqués quelques jours auparavant par le ministre de l’Intérieur et d’autres relais du régime. Il faut se rendre à l’évidence ; si le président Macky Sall a, reconnaissons-le, initié un certain nombre d’initiatives qui ont permis au Sénégal de s’ouvrir davantage au monde, il est cependant passé à côté de l’essentiel : assurer aux Sénégalais de meilleures conditions d’existence, dans un contexte économique certes difficile, mais aussi accentué par la crise sanitaire avec la pandémie de coronavirus.

Dès lors, les récents évènements ne doivent pas remettre en cause l’impérieuse nécessité de voir tous les acteurs politiques, les forces vives et la société civile, œuvrer ensemble pour préserver le seul bien commun et cher à tous : le Sénégal, une nation qui doit rester debout, fière et digne d’assumer pleinement les responsabilités que lui confère sa souveraineté. Il appartient toutefois au président de la République, le seul maître du jeu politique, de donner des gages du respect scrupuleux de la Constitution et des engagements souscrits.

Il faut se réjouir du retour à un climat apaisé et au fléchissement des différentes positions. Les victimes, une dizaine, sont des morts de trop, des martyrs partis pour la plupart à la fleur de l’âge. Paix à leur âme ! Il faut veiller à ce que le combat, qui a entrainé leur perte cruelle, ne soit vain. Mieux, les uns et les autres doivent tirer toutes les leçons de cette séquence désormais inscrite au Panthéon de notre conscience nationale. « Rien ne sera plus comme avant ! » aimait dire le président Abdou Diouf.

Plus de vingt ans après son départ du pouvoir, ce slogan doit être réhabilité et revisité. Le Sénégal, ou plutôt la jeunesse sénégalaise, a beaucoup évolué. À l’ère des réseaux sociaux et d’un monde ouvert à toutes les influences, certaines pratiques n’ont plus droit de cité. Les jeunes ont pris leur destin en main et entendent exprimer leurs attentes. Ignorer cela serait suicidaire.

Bonne semaine à tous !

Karim DIAKHATÉ
Directeur de Publication du magazine LE PANAFRICAIN
Coordonnateur de la Rédaction du magazine AFRIQUE DÉMOCRATIE

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Chine : éliminer la pauvreté pour créer une société modérément prospère https://conakryplanete.info/2020/11/09/chine-eliminer-la-pauvrete-pour-creer-une-societe-moderement-prospere/ Mon, 09 Nov 2020 16:17:16 +0000 https://conakryplanete.info/?p=15895 La Chine se dirige vers l’avènement d’une société modérément prospère avec la réalisation globale de l’objectif d’éliminer l’extrême pauvreté d’ici la fin de cette année 2020.

Ceux qui mettent en question la motivation et l’objectif du président chinois Xi Jinping seront surpris d’apprendre qu’il considère l’élimination de la pauvreté comme sa tâche la plus importante. Il mise son capital politique sur le succès de cette démarche. Pour apprécier le moteur de la motivation de Xi Jinping, il faut comprendre le contexte de cette année particulière.

L’expert américain Robert Lawrence Kuhn partage son point de vue.

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Commentaire : le marché chinois encore plus charmant cette année https://conakryplanete.info/2020/11/06/commentaire-le-marche-chinois-encore-plus-charmant-cette-annee/ Fri, 06 Nov 2020 16:21:14 +0000 https://conakryplanete.info/?p=15868 « Peu importe la difficulté, on doit venir à Shanghai pour participer à la troisième édition de l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) ». Cette déclaration du directeur mondial de la R&D de la société laitière néo-zélandaise THELAND est partagée par de nombreux exposants étrangers, présents à cette Exposition qui se tient à Shanghai.

Ouverte depuis le 4 novembre, la troisième édition de CIIE est un autre événement économique et commercial international majeur qui succède au Salon international du commerce des services organisé en septembre. Non seulement l’organisation de ces deux grand-messes économiques démontre l’efficacité de la prévention et du contrôle de l’épidémie en Chine, elle est également un signal positif pour l’économie mondiale qui peine à se refaire la santé.

En l’espace de trois ans, cette unique plateforme de coopération internationale de haut niveau au monde axée sur l’importation, s’est graduellement améliorée en termes d’internationalisation, de spécialisation ou de commercialisation.

Cette année, la surface d’exposition a été élargie de près de 30 000 mètres carrés. Ce qui a fait augmenter en moyenne de 14 % la surface dédiée aux stands des entreprises du Top 500 mondial et d’autres entreprises leaders. L’Exposition a également enregistré des dizaines de nouveaux adhérents. Pour la première fois depuis sa création en 2018, la CIIE a introduit le streaming en direct. Les meilleurs vendeurs en ligne chinois sont dans les salles d’expo afin de guider les consommateurs dans leur promenade et shopping en ligne au sein de la CIIE.

Depuis trois ans, les exposants ont de plus en plus manifesté leur attachement à la CIIE. Leur présence est le résultat du bon déroulement des éditions précédentes qui leur ont offert plusieurs opportunités sur le marché chinois.

Li Jian, vice-président senior de Danone, une entreprise alimentaire française, a confirmé l’attachement de son entreprise à la CIIE. Il a fait savoir que près de 40 produits phares de son entreprise sont déjà sur les tables des Chinois. Le Groupe français L’Oréal, un habitué de l’Expo pour y avoir participé à trois reprises, apportera cette année des produits « en première mondiale », y compris des équipements de beauté à intelligence artificielle pour le maquillage personnalisé.

Derrière l’enthousiasme de ces entreprises internationales à la CIIE, se trouve le charme d’un grand marché chinois de 1,4 milliard de consommateurs. La Chine a réussi à contenir en premier la propagation de l’épidémie, elle a pris de l’avance sur la reprise du travail et de la production. Cet avantage lui a permis de redresser son économie et d’élargir son marché de consommation. Pour de nombreuses multinationales, le marché chinois est le seul à afficher de bonnes performances économiques en cette période particulière de Covid-19.

Avec la baisse de total des ventes en Europe de l’Ouest, en Amérique du Nord, en Amérique latine et dans la région Asie-Pacifique au cours des trois premiers trimestres, les ventes du Groupe L’Oréal dans la partie continentale de la Chine ont augmenté de 20,8 %. Au cours des neuf premiers mois de cette année, la Chine a représenté 65,6 % des ventes mondiales du minerai de fer et des boulettes du minerai de fer du Brésilien Vale. La production automobile du groupe allemand Volkswagen en Chine a repris sa croissance au deuxième trimestre 2020. Les livraisons de véhicules neufs en Chine au troisième trimestre 2020 ont augmenté de 3 % en glissement annuel. Le groupe a écrit dans son rapport financier que la Chine était « le principal moteur de la reprise perpétuelle du marché automobile ».

Ces performances peuvent être attribuées à l’élargissement d’ouverture de la Chine. Dès le début de cette année, la Chine a publié à deux reprises les nouvelles politiques afin de stabiliser des investissements étrangers. Ce marché de 1,4 milliard de consommateurs souhaite faire entendre sa voix à travers la CIIE, événement qu’il accueille à bras ouvert les gens de tous les cinq continents. Le marché chinois veut également profiter au monde. Une voix qui est plutôt attendue par un monde qui traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire.

D’après le plan défini lors de la cinquième session plénière du 19e Comité central du Parti communiste chinois, au cours des cinq prochaines années et jusqu’à 2035, la Chine mettra en œuvre une plus grande ouverture, suivant son envergure, ses domaines et son niveau. Une telle Chine offrira sans aucun doute des opportunités pour les multinationales, dont une centaine ont déjà fait des réservations pour trois prochaines CIIE …

(Source : RCI / Photo : VCG)

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Dérive d’une certaine jeunesse guinéenne en politique https://conakryplanete.info/2020/06/13/derive-dune-certaine-jeunesse-guineenne-en-politique/ Sat, 13 Jun 2020 18:08:11 +0000 https://conakryplanete.info/?p=14647 La jeunesse guinéenne, est entre marteau et l’enclume, c’est-à-dire entre miel et quinquéliba. Autrement dit, elle se doit d’opter pour son bien personnel ou celui du peuple guinéen.

Deux options qui donnent à réfléchir car sur le plan politique, nos anciens, nous ont légué une politique matérialiste ou chaque individu qui la fait, ne la fait pas par conviction, ni par des principes ou la connaissance des projets de sociétés vis-à-vis de la jeunesse.

Elle est faite dans l’attente toujours d’une contrepartie immédiate, on se préoccupe plus de soi que de l’avenir du pays. Voyant actuellement la jeunesse guinéenne faire de la politique, on se dit qu’on est loin d’avoir un résultat satisfaisant du moment où, à l’instar des autres pays, nous sommes très en retard dans le processus de développement et de démocratisation.

Depuis l’indépendance à nos jours nous, sommes gouvernés toujours par les mêmes personnes (de père à fils) avec les mêmes expériences et vécus.

Jeunes, il est temps de nous réveiller car la vie cours à grande vitesse, il est temps d’ouvrir les yeux car on a besoin : d’hôpitaux, des écoles (avec un enseignement de qualité), des routes, de l’eau et d’électricité, et surtout un coût de vie abordable pour tous.

Nous avons juste besoin du minimum pour vivre, si le futur nous appartient donc il faudra qu’on le mérite.

SY Salimatou
Une citoyenne inquiéte

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L’ethnocentrisme politique en Guinée : Un facteur de blocage de la consolidation de la démocratie guinéenne ! https://conakryplanete.info/2019/11/29/lethnocentrisme-politique-en-guinee-un-facteur-de-blocage-de-la-consolidation-de-la-democratie-guineenne/ Fri, 29 Nov 2019 13:37:18 +0000 https://conakryplanete.info/?p=14477 Depuis l’indépendance de la Guinée jusqu’à nos jours, le débat politique reste axé sur l’ethnocentrisme politique qui paradoxalement en lieu et place d’être une grande richesse se retourne malheureusement contre la Guinée et les guinéens au point de constituer aujourd’hui l’un des obstacles majeurs de son développement et par conséquent d’empêcher la sauvegarde des acquis démocratiques.

En effet cela est dû au fait que les acteurs politiques guinéens dans leur entièreté procède à la substitution de l’intérêt communautaire à l’intérêt national; au favoritisme, népotisme, clientélisme, accentuation des inégalités sociales etc…
Et pourtant aucune démocratie ne peut fonctionner dans une société éthniciste, aucune vision d’ensemble des choses, aucune politique ne peut être entreprise, avec succès dans un tel contexte.

L’autre facteur qui favorise l’ethnocentrisme politique c’est le refus des acteurs politiques d’institutionnaliser le pouvoir politique. Le mythe du chef a eu en Guinée depuis le régime de Sékou Toure des conséquences très négatives, de donner au pouvoir politique un caractère patrimonial. Ceux qui gouvernent se comportent comme si le pouvoir était leur propriété personnelle, un élément de leur patrimoine qu’ils pourraient transmettre à leurs héritiers. Et ces comportement commence d’abord au sein de leur parti politique respectifs et se poursuivent une fois au pouvoir. Un fait inadmissible dans une société qui se veut démocratique. Et c’est pour ne l’avoir pas compris que certaines constitutions étaient du taillées sur mesure dans ce pays, en faveur d’un chef inamovible, et que le tripatouillage de la constitution actuelle est envisagé en vue d’assurer la pérennité d’un régime, et ainsi l’alternance au pouvoir sera rendue pratiquement impossible.

Le deuxième facteur favorisant cette situation est dû à la vaste plaisanterie démocratique orchestrée par la classe politique guinéenne, avec comme tendance majeure la prolifération des partis politiques inutiles.
En Guinée les hommes politiques et les partis politiques poussent comme des champignons, chacun veut faire de la politique, même s’ils n’ont ni la capacité, ni les compétences, ni les valeurs et vertus morales pour occuper les services publics, ils s’y engagent quand même, puisque L’état guinéen est le seul endroit où l’on peut devenir riche sans fournir des efforts.

Le phénomène est souvent couplé avec celui d’un réel vagabondage politique dont les coupables se retrouvent acteurs au sein de plusieurs partis politiques qu’ils créent suite à des désaccords avec leurs anciens collaborateurs. Ce qui m’emmène souvent à dire d’ailleurs que mouvance et opposition sont deux faces de la même médaille. Et ce fait prouve que le système multipartite facilitant la création de ces partis politiques est mal ficelé en Guinée et favorise immanquablement la discorde sociale dans ce pays avec la naissance de nombre élevé de partis politiques et des candidats qui semblent confondre les élections présidentielles aux élections de quartiers de Conakry.

Une telle situation exhorte assurément une politique qui ne se fait que dans le contexte régionaliste, ethnocentrique et clientélisme et encourage la comédie démocratique et la polarisation des divisions ethniques.

En effet les partis politiques en lieu et place d’être des organisations véhiculant, des idéologies, où on parle de projets de sociétés, de projets de développement de la société guinéenne, un endroit où l’on parle de l’édification d’une société démocratique, caractérisée par une culture politique élevée qui demeure un travail quotidien et incessant; sont passés plutôt maîtres dans l’organisation de véritables calembours déguisés en alliances politiques. Celles-ci se font et se défont au gré des enjeux électoraux, juste avant leur précipitation mécanique dans une dislocation plus ou moins parfaite. Et les grands partis de l’opposition sont victimes constantes des manipulations du pouvoir visant la scission au sein de leur formation politique.

C’est la raison pour laquelle, pour lutter contre ces phénomènes de blocage de la consolidation de la démocratie; notamment l’ethnocentrisme politique, la comédie démocratique, il est impératif d’institutionnaliser le pouvoir politique et les partis politiques d’abord, afin d’amener les dirigeants à se conformer aux textes préétablis, et ne pas être tenté de les modifier à leurs ambitions politiques personnelles, enfin les amener à reconnaître qu’ils ne sont que des représentants de la nation et non les propriétaires de la souveraineté. Et pour éradiquer l’instrumentalisation des questions ethniques pour accéder au pouvoir, il faudrait mettre impérativement en place des systèmes qui reconnecteront les partis politiques avec leur mission primaire ; celle de constituer des vecteurs d’idéologies axées sur la résolution de problèmes de développement dans un monde bloqué par la complexité d’idéaux socio-politiques et économiques.

Aissatou Chérif Balde

La politique autrement dans l’unité des Guinéens dans la prospérité.

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Lettre ouverte : Gestion mafieuse et catastrophique des Télécommunications en Guinée « 2ème partie » (Par Mamadi KEITA) https://conakryplanete.info/2019/05/12/lettre-ouverte-gestion-mafieuse-et-catastrophique-des-telecommunications-en-guinee-2eme-partie-par-mamadi-keita/ https://conakryplanete.info/2019/05/12/lettre-ouverte-gestion-mafieuse-et-catastrophique-des-telecommunications-en-guinee-2eme-partie-par-mamadi-keita/#comments Sun, 12 May 2019 11:13:37 +0000 http://conakryplanete.info/?p=14199

Lettre Ouverte à son Excellence Monsieur le Président de la République Son Excellence le Pr Alpha Condé Chef de l’Etat

Monsieur le Président de la République

Nous Voudrions pour la deuxième fois en lettre ouverte, Monsieur le Président de la République vous dire toute notre déception dans la gestion mafieuse et catastrophique des Télécommunications en Guinée qui ne se passe nulle part ailleurs depuis les 5 dernières années dans notre cher Pays en vous trompant en tant que profane et sans expert autour de vous, souvent ils vous lancent des défis publics et l’emportent

Monsieur le Président de la République

Comme annoncé la semaine dernière sur les 35 points de déception dans la gestion des Télécommunications en Guinée 10 listés précédemment voici encore 10 autres pour votre bonne lecture :

  1. C’est Enervant Monsieur le Président que les 50 millions de dollars US pour la Modernisation de la SOTELGUI le prêt Chinois que le Ministre Oyé a voulu gérer et vous a lancé un défi public suite à ce qui s’est passé entre vous deux qu’on a pas besoin de vous rappeler et de façon publique a emporté le défi en mettant en place son comité de Gestion chasser la Direction Générale et toute son équipe. Son fameux comité en moins de 5 mois de gestion à fait couler notre Grand Bateau où tous les Guinéens se sentaient en sécurité. Au même moment, l’ARPT avait 171 milliards comme son budget en 2011 pour quel résultat et combien d’effectif que Moustapha Mamy Diaby gérait et il critiquait devant vous les 3 milliards d’acompte de facture du Gouvernement qu’on payait à la Sotelgui que cela était une charge pour l’Etat. La Sotelgui allait mieux plus que la SEG et EDG à l’époque juste pour utiliser les 50 millions de dollars US pour un résultat médiocre l’audite fait n’est pas publié et ce montant s’ajoute bêtement sur le passif de la sotelgui à cela, s’ajoutent tous les avantages et prérogatives de l’Opérateur National, les infrastructures dans leur portefeuille ce qui est une manne financière très importante. Licencier plus de 1 500 travailleurs à cause d’une personne que vous aviez soutenu tampis pour leurs sorts, tampis pour vos rêve dans le cadre du développement des Télécommunications en Guinée. Un autre défi public qu’il vous a lancé est de refuser publiquement le poste du Ministre de l’élevage qu’il n’est pas éleveur et l’a encore emporté.
  2. Après le Pétrole au monde c’est les Télécommunications en matière de trésorerie mais nous sommes déçus de l’apport dans le PIB en Guinée plus de 3 milles milliards de nos francs et de façon officielle ont été rapatriés par les opérateurs de téléphonies en 2017 au compte des créances diverses, frais de management et autres pour moins de mille millards resté en Guinée et d’ailleurs utilisé comme leur budget de fonctionnement donc aucun impact franc sur le développement économique. Des fraudes à l’internationales (simbox, simulateurs et autres)
  3. Les milliards amassés sur le trafic International avec des millions de minutes et la surtaxe de l’Etat de 0,22 cent dollars perçue sur chaque minute de communication n’est jamais publié
  4. Les 3% du chiffre d’affaire des télécommunications reversés pour le fond d’accès universel pour 2017, 4 .213 Milliards de francs qui font les 126 milliards doivent contribuer à réveiller au moins nos centraux et d’autres fonds comme les 90 millions de dollars US de la licence 4G pour le bien être de la population mais orientés ailleurs
  5. Les licences de la 3G+, de la 4G, du Wimax, de Orange Money, du Mobile money, des VSAT, des fournisseurs d’accès Internet, des différentes fréquences etc. sont négocier comme si tu trouvais quelqu’un dans sa propre boutique pour négocier les articles un vrai deal entre copains pour des choses qui devraient être prédéfinies et publiées comme partout ailleurs
  6. La Taxe de plus 40 000 Liens d’interconnexions (E1) entre les différents opérateurs de téléphonies qui font des centaines de millions de franc Guinéens et bien d’autres types d’interconnexions j’aimais publiée
  7. La non publication du catalogue des prix pour les différents opérateurs dans le cadre des redevances mensuelles et annuelles et le montant total payé dans le cadre des redevances dans le secteur qui fait des milliards
  8. Le non-respect des Infrastructures des Télécommunications les opérateurs construisent les sites et les pylônes dans la ville comme ils veulent avec des rayonnements radioélectrique aux conséquences graves en santé publique, ils refusent d’utiliser le réseau souterrain existant pour ne pas payer les redevances ils creusent tous dans la ville comme ils veulent souvent même dérange le projet de Backbone financé par la banque Mondiale qui est fait dans les règles de l’art.
  9. On vous fait croire qu’il y a 12 millions d’abonnés donc 95% de taux de pénétration une vraie tromperie dont vous ne devriez pas être fière vos petits Enfants sont dépravés par manque de fixe à la maison leur parents leurs donnent le portable au Sénégal la Sonatel Fixe est une fierté pour les Sénegalais, le réseau fixe du Mali Militel est une fierté, au Burkina, Onatel est une fierté pour eux etc. ils font de la Télévision Terrestre Numérique (TNT) leur Administration est Modernisée (ENGIE) est bloqué depuis la fermeture de la sotelgui votre Hopital Donka, les Universités votre programme de E-éduction et de E-santé avec les opérateurs privés ? une honte.
  10. Le dernier classement en Avril 2019 indexe la Guinée comme dernier Pays en matière de connexion Internet la raison est que c’est du WiMax ou les signaux sont bloqués par les mures, de faisceaux hertziens la pluie le vent, l’énergie, et autres jouent tous sur la qualité

Monsieur le Président de la République,

Nous ne pouvons pas tout lister encore dans cette deuxième lettre, en ma qualité d’expert en Tarification des produits et services Télécoms on vous parlera des chiffres clés sur une cinquantaine de lignes de trésoreries fortes qui pourraient faire gagner vraiment l’Etat et les citoyens

Monsieur le Président de la République,

Je suis rentré des USA pour servir mon Pays et je le ferai par tous les moyens

Très Cordialement

Monsieur Keita Mamadi Consultant en Gestion Télécom,

Ancien stagiaire à l’Institut Américain de Formation en Télécommunication (USTTI) Washington DC,

Ancien Stagiaire de Qualcom Incoropreted California San Diego-USA,

Ancien Etudiant de l’Ecole Multinationale des Télécommunication de Dakar,

Ancien Directeur Commercial Produits et services Internet à la Sotelgui,

Directeur Pays de Telinno Consulting Limited une multinationale évoluant dans 10 pays de la Sous-Région et qui est la main ouvrière de tous les Equipementiers (Nokia, Ericson, ZTE, Huawei),

Directeur Général de Troban Technology & Trade.

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https://conakryplanete.info/2019/05/12/lettre-ouverte-gestion-mafieuse-et-catastrophique-des-telecommunications-en-guinee-2eme-partie-par-mamadi-keita/feed/ 2 14199
CRAINTE  DES UNS ET LE DOUTE DES AUTRES https://conakryplanete.info/2019/05/08/crainte-des-uns-et-le-doute-des-autres/ https://conakryplanete.info/2019/05/08/crainte-des-uns-et-le-doute-des-autres/#comments Wed, 08 May 2019 11:49:03 +0000 http://conakryplanete.info/?p=14162

Nous vivons des pires des actions, des mouvements politiques et quelques associations de la société civile entre défense d’intérêt personnel et celui du Général nous savons bien c’est  le personnel qui prime le cas des Fausses Sociales est un exemple palpable.

Chaque décennie le peuple de Guinée est confronté à des choix qui parfois dans un contexte sociopolitique très difficile à maîtriser mais il faut savoir que ce pays est très béni pour être en feu par des personnes hypocrites et complexées qui ne pensent qu’à leurs intérêts.

Cette nouvelle génération différente d’une nouvelle constitution se confrontera  pour permettre à la Guinée d’avoir un héritage institutionnel (la jeunesse).

Vous dormez?

Alors continuons à dormir comme nous avons l’habitude de faire sans pour temps savoir qu’ils tiennent des réunions toutes les heures et toutes les secondes juste pour protéger leurs intérêts, ils viendront vous réveiller pour vous dire de sortir avec des plateformes de revendications qui n’ont rien à voir avec leurs vraies ambitions juste des prétextes pour vous remonter contre leurs adversaires parfois même amis.

Oui à la nouvelle génération consciente, audacieuse et convaincue s’ils avaient dit nous aussi maintenant alors nous nous disons “ENSEMBLE MAINTENANT” !

Cette opportunité ne vient que chaque dix ans ans rare ceux qui peuvent participer les denses de deux décennies successives.

Alors qu’attendons nous?
Comment voulons nous servir notre nation?
Quand serons nous prêts ?
Qu’est-ce qui nous manque ?

Nous nous posons  ces questions et nous devons forcément trouver les reponses. C’est juste la confiance en soit.

Nous pouvons rêver le changement mais il est impossible sans l’accompagnement des Jeunes avec une forte participation dans les grandes instances dirigeantes du pays.

Plus jamais dans la rue pour des intérêts égoïstes, oui pour une Guinée émergente avec sa jeunesse convaincue

Si 70% peut élire n’importe qui à la magistrature suprême tandis que cette jeunesse opprimée et bâillonnée représente plus de 70 % de cette même population, réveillons nous et disons “ENSEMBLE MAINTENANT”!!!

Il est temps de travailler pour ceux qui travaillent pour nous, refusons d’être des simples adeptes.

Aujourd’hui ils se battent auprès de vous hier ils étaient dans des bureaux climatisés et donnés des ordres pour qu’on vous empêche d’exprimer vos opinions c’est n’est ni par humanisme et loin d’une compassion mais juste les intérêts inchangés de camp, il faut juste pousser la réflexion et faire de la rétrospection pour voir combien de fois cette classe politique n’inspire pas confiance.

Ils ne manqueront pas d’arguments pour justifier leurs actes incohérents et irresponsables mêmes les vidéos en font fois.

Mamadou Barry 
Président de l’Alliance Futuriste 
00224 620425210
00224 664519179

 

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Lettre ouverte : Gestion mafieuse et catastrophique des Télécommunications en Guinée « 1ère partie » (Par Mamadi KEITA) https://conakryplanete.info/2019/05/02/lettre-ouverte-gestion-mafieuse-et-catastrophique-des-telecommunications-en-guinee-1ere-partie-mamadi-keita/ https://conakryplanete.info/2019/05/02/lettre-ouverte-gestion-mafieuse-et-catastrophique-des-telecommunications-en-guinee-1ere-partie-mamadi-keita/#comments Thu, 02 May 2019 22:37:06 +0000 http://conakryplanete.info/?p=14137 Lettre Ouverte à son Excellence Monsieur le Président de la République Son Excellence le Pr Alpha Condé Chef de l’Etat

Auteur : M. Keita Mamadi Consultant en Gestion Télécom, ancien stagiaire à l’Institut Américain de Formation en Télécommunication (USTTI) Washington DC, Ancien Stagiaire de Qualcom Incoropreted California San Diego-USA, Ancien Etudiant de l’Ecole Multinationale des Télécommunication de Dakar, Ancien Directeur Commercial Produits et services Internet à la Sotelgui, Directeur Pays de Telinno Consulting Limited une multinationale évoluant dans 10 pays de la Sous-Région et qui est la main ouvrière de tous les Equipementiers (Nokia, Ericson, ZTE, Huawei), Directeur Général de Troban Technology & Trade.

Monsieur le Président de la République

L’écosystème des télécommunications et de l’économie Numérique est très vaste et occupe une place primordiale dans le développement socio-économique et sécuritaire du pays par conséquent mérite une attention particulière de votre part qui est une de mes motivations profonde.

Nous voudrions ici, Monsieur le Président de la République vous dire toute notre déception dans la gestion mafieuse et catastrophique des Télécommunications en Guinée qui ne se passe nulle part à ailleurs depuis maintenant 5 ans

Monsieur le Président de la République

Notre déception se situe essentiellement sur 35 points pour votre bonne lecture ont vous livre 10 aujourd’hui qui sont les suivants :

  1. Sur les 197 Pays membres de l’Union Internationale des Télécommunications (L’UIT) il n’y a que notre Pays la Guinée qui n’a pas un réseau de Téléphone fixe qui est la base des télécommunications plus fiable, plus sécurisé, moins cher et plus sanitaire
  2. Sur les 213 Pays au monde notre pays la Guinée est dans le même panier que le Libéria le Soudan du Sud, et l’Afghanistan qui n’ont pas de réseau fixe
  3. Nous sommes le seul Pays au monde où toutes les commutations du gouvernement des forces de défenses et de sécurités sont gérées à 100% par les opérateurs privés et cela depuis 5 ans dans un monde où le terrorisme et le blanchissement de capitaux sont élevés
  4. Nous sommes le seul pays au monde où les citoyens sont obligés depuis 5 ans d’utiliser pour leurs communications le téléphone portable avec toutes les conséquences sur le plan sanitaire, sur le plan économique et sécuritaire dans leurs déplacements, leurs bureaux, leurs domiciles
  5. C’est honteux Monsieur le Président que les partenaires aux développement comme la Banque mondiale accompagne votre Gouvernement dans le cadre de l’atterrissage du câble sous-marin et des millions de dollars pour le backbone national sur les 4000 km pour améliorer les conditions de vie des Guinéens en leur rapprochant d’un réseau fixe pour leur connexion haut débit un téléphone moins cher et la télévision numérique terrestre car cette fibre devrait être raccorder sur le central fixe 41 de Kaloum, les 46 Matoto, les 42 de Ratoma, les 61 de Kindia, les 91 de N’Nzérékoré, les 71 de Kankan bref dans les 33 préfectures et les 5 communes de Conakry fort malheureusement cette vision de la Banque Mondiale et des initiateurs de ce projet sont déçus car la Banque mondiale n’investit pas des millions de dollars pour raccorder les opérateurs privés dans un Pays car cela n’a pas d’impact sur le bienêtre des populations   au contraire ils s’enrichissent et rapatrie nos capitaux
  6. Nous sommes le seul pays au monde où l’obligation d’accès Universel (donner les services de télécommunications de l’internet au dernier Guinéen) revient exclusivement à l’Etat pas à un opérateur de téléphonie qui a bien sûr l’obligation de respecter le cahier de charges mais qui peut plier son bagage comme Intercel plus que le Ministre Oyé faisait confiance en abonnant tous les membres du gouvernement une vraie honte qui sont partis avec tous leurs serveurs
  7. Une honte de fermer l’opérateur de Télécommunication National sous prétexte que c’est mal géré mettre à l’eau un Investissement de plus de 50 ans avec plus de 15 000 abonnés en fixe principalement le Gouvernement, les forces de défenses et de sécurités avec un autocommutateur à la Présidence directement rattaché qui central 41 de l’Almamya sous haute surveillance du côté de la présidence et de la Sotelgui avec une Direction spécialement dédiée à cela. Plus de 700 000 abonnés mobiles avec des postes payés pour tous les membres du Gouvernement de la Présidence des forces de défenses et de sécurités hautement sécurisé maintenant nos Officiers utilisent à 90% tous des prépayés actuellement la communication est prise en otage et notre souveraineté bafouée
  8. Nous sommes un des rare Pays au monde dont le nœud d’accès Internet n’est pas opérationnel donc aucun contrôle sur le flux des données entrant et sortant dans notre Pays aucun contrôle sur l’Internet donc très exposé aux cyber criminels en plus un PCA Canadien une vraie honte les données de communications gérées à 100% par les privés
  9. Un pays sans centre de transit International unique comme notre Aéroport International chaque opérateur à son propre centre de transit international après rattaché aux équipements de l’ARPT une vraie pagaille
  10. C’est Enervant M. le Président que vous observez qu’ils démantèlent le centre de transit International de Wonkifong notre Aéroport International en télécommunication depuis le Premier Régime, les Pylônes de 70, 90 mètres par endroit de la Sotelgui sous l’œil de vos Ministres comme ils ont démantelé les rails que vous condamné nuit et jour

Monsieur le Président de la République,

Nous ne pouvons pas tout lister ici mais vous êtes dans un grand piège pour des intérêts personnels 1 500 travailleurs ont perdus leur emplois des gardiens pour la plus part de notre souveraineté qui attendaient la fibre optique à Kankan, siguiri, Nzerekoré, Labé dans les 33 préfectures vos Ministres ont mis en place un comité de gestion pour laver le Bébé (sotelgui) et le jeté avec son eau de bain parce qu’ils n’ont aucun respect pour vous pour notre souveraineté, pour les Guinéens en plus de ce qu’ils amassent comme fortune sur une cinquantaine de lignes de trésoreries qu’ils nous disent qu’il y a un deal entre eux et les opérateurs pour mettre jour pour jour la Sotelgui dans les positions inconfortables en démantelant toutes ses infrastructures, un acte criminel en distribuant ces différents véhicules et vous faire croire qu’ils cherchent un partenaire une vraie duperie et ils sont certains qu’aucun audite ne leur touchera

Monsieur le Président de la République,

Je suis rentré des USA pour servir mon Pays et je le ferai par tous les moyens

Très Cordialement

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https://conakryplanete.info/2019/05/02/lettre-ouverte-gestion-mafieuse-et-catastrophique-des-telecommunications-en-guinee-1ere-partie-mamadi-keita/feed/ 44 14137
Trump, l’élu de Dieu https://conakryplanete.info/2019/03/13/trump-lelu-de-dieu/ https://conakryplanete.info/2019/03/13/trump-lelu-de-dieu/#comments Wed, 13 Mar 2019 10:36:57 +0000 http://conakryplanete.info/?p=13863 2000 ans après Jésus vint Donald

Comme il fallait probablement moderniser, adapter et réingénierer les fondements devenus caducs et dépassés de la religion catholique, des enseignements et des valeurs prêchés par Jésus-Christ de Nazareth, voilà que Dieu a jugé qu’il était temps d’envoyer sur terre un deuxième fils, cette fois américain, en la personne de Donald Trump. C’est sa disciple porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, qui nous l’a annoncé : « Dieu voulait que Trump devienne président » (Le Journal de Montréal, 30 janvier 2019). Si le premier est né dans une crèche entouré de modestes bergers, l’autre est né sur un club de golf en Floride, en présence de gros et grands riches bienfaiteurs. Et comme Donald est le représentant choisi par Dieu sur terre, alors il faut obligatoirement obéir à ses lois et commandements comme l’a dit son ex-ministre de la Justice, Jeff Sessions, que l’on peut considérer comme un fidèle apôtre du nouvel envoyé : « Il faut obéir (toujours et en tout temps sans trop se poser de questions) aux lois du gouvernement (Trump) car Dieu (oui, oui, Dieu lui-même) les a décrétées afin d’assurer l’ordre (c’est surtout le désordre) » (Le Devoir, 18 juin 2018).

Si Jésus propageait des valeurs de partage, d’ouverture, de compassion, de vérité, d’amour et de miséricorde, Dieu a préféré cette fois, pour ne pas passer pour un dinosaure humaniste, nous faire le cadeau d’un menteur, d’un impérialiste, d’un raciste, d’un sexiste, d’un homophobe, d’un corrupteur, etc. Pour Dieu, le premier était-être trop socialiste, trop révolutionnaire, trop près de la plèbe, il a préféré cette fois jeter son dévolu sur un messie très conservateur au service des créateurs de richesse pour tous, enfin presque un peu tous, et de la protection de la planète. Le pape François avec ses idées communistes n’a qu’à bien se tenir.

Oh que Donald a pris son rôle au sérieux et se croit vraiment investi par Dieu de régner sur le monde comme dans : « Que Dieu bénisse l’Amérique et que Dieu (son père) bénisse Boeing (et punisse Airbus) » (Le Journal de Montréal, 18 février 2017). Et Donald a récidivé en proclamant : « Le plus grand créateur d’emploi que Dieu a créé » (Le Journal de Montréal, 12 janvier 2017). Et si Jésus était célibataire, Dieu a voulu moderniser son message avec, cette fois, un fils marié et divorcé quelques fois qui adopte une attitude différente que le premier face aux femmes. Et voilà que sa dernière épouse, Melania Trump, ancien mannequin recyclé en première dame des States, s’est convertie et a enjoint la population de veiller sur son pieux époux que des méchants critiquent et veulent même dégommer. Quel sacrilège : « Melania Trump prie et attaque ses détracteurs » (Le Journal de Montréal, 18 février 2017). Je vous l’ai dit que le pape François est sur le corde molle avec ses idées socialistes. Donald ne blaire pas ces communistes et ça donne que : « Le ton monte entre le pape François et Donald Trump » (Le Monde, 19 février 2016). Donald pense même envoyer ses croisés envahir le Vatican, le Venezuela, l’Iran, la Corée du Nord, le Nicaragua et bien entendu Cuba afin de ramener ces pays pêcheurs sur la bonne voie.

Après Jean-le-Baptiste vient George W. Bush

Comme vous le savez, Jésus-Christ fut précédé sur terre par son cousin Jean-Le-Baptiste, qu’il a qualifié lui-même de plus grand prophète. Et le précurseur de Donald fut nul autre que ce grand humaniste que fut George W. Bush, c’est pas moi qui le dis, c’est George W. lui-même : « J’ai entendu l’appel. Je crois (George est trop modeste. Dieu l’a bel et bien choisi) que Dieu veut que je brigue la présidence » (La Presse, 8 août 2011). Et Dieu l’a fait gagner et même envahir l’Irak en tuant gratuitement des millions de bébés et d’innocentes personnes. Ah ce que vous pouvez être assommants, ce n’est pas moi qui le dis, mais bel et bien la très évangéliste Sarah Palin, l’ancienne colistière de John McCain à la présidence des États-Unis. Oui, oui, celle qui ignorait que l’Afrique était un continent et pas du tout un pays : « L’an dernier, la politicienne a prononcé un discours qualifiant la guerre en Irak d’œuvre de Dieu » (La Presse, 2 août 2008).

Et il y avait une relation amoureuse et intime entre Georges W. et le créateur : « Bush pleure (souvent) sur l’épaule de Dieu » (La presse, 6 septembre 2007). Quel homme sensible, tendre et pieux, même que son secrétaire à la défense du temps, le faucon Donald Rumsfeld « saupoudrait les notes pour Bush d’extraits de la bible » (La Presse, 19 mai 2009). Quel saint homme! Qu’attend le pape François pour le canoniser de son vivant? Le monde est rempli de méchants et mauvaises langues comme ceux qui colportent ceci : « Les 935 mensonges de l’administration Bush sur l’Irak » (La Presse, 24 janvier 2008). Pour les athées, Sarah Palin l’a dit : « c’est Dieu qui a voulu que les Américains envahissent ce pays faisant partie de l’axe du mal. Pis de toute façon, l’ex-secrétaire américain, Lorne Craner, l’a dit : «Les guerres américaines servent les droits de l’homme» (La Presse, 1er avril 2003). Servent le bien à vaincre le mal.

Et d’autres prophètes… américains bien entendu

Et comme avant la venue du Christ, Dieu a envoyé plusieurs prophètes sur terre (Moïse, Abraham, Elie, Jérémie, etc.), et bien il en a envoyé avant l’arrivée triomphale de Donald Trump, des prophètes comme Rick Perry, ex-candidat républicain à la présidence des États-Unis : «Je suis davantage à l’aise avec l’idée que c’est ce que j’ai été appelé (par Dieu) à faire» (La Presse, 8 août 2011). Rick a senti l’appel et il a répondu oui. Merveilleux! Sa foi est vraiment profonde. C’est beau à voir!

Et puis Sarah aussi avait été contactée par Dieu comme elle l’a elle-même affirmé le plus sérieusement du monde : «J’ai été choisi au poste de candidate à la vice-présidence pour des raisons qui dépassent la politique partisane. C’est la volonté de Dieu» (La Presse, 16 janvier 2010). Dieu aime vraiment les States, qu’a dit en gros un autre formidable républicain, ex-candidat à la présidentielle de 2012 : «Milt Romney : Dieu a créé les États-Unis pour qu’ils dominent le monde» (La Presse, 8 octobre 2011). Et par déduction, Dieu a créé le reste du monde pour qu’il se soumette et s’écrase face aux lois divines américaines. Il ne faut pas niaiser avec ça, ça vient de Dieu lui-même en personne ou presque.

Une autre prophétesse américaine élue par Dieu qui, cette fois, ne se limite pas seulement à élire des hommes comme envoyés terrestres. Cette fois, c’est Michèle Bachman, une autre candidate à l’investiture républicaine, celle qui a dit que l’ouragan Irène qui, en 2011, a dévasté une partie des States, était l’œuvre de Dieu face à une taille obèse et morbide de l’État : «Irène : un message de Dieu, selon Bachman» (Le Journal de Montréal, 30 août 2011). Elle aussi a évoqué sa candidature à la présidentielle comme étant une volonté divine. Pis, Dieu veut que vous soyez pauvres et pas jaloux des autres : «Dieu veut que vous soyez riches (et que vous le deveniez encore plus » (Le Journal de Montréal, 30 mai 2005). Quant aux démunis, faites appel à la charité et à la philanthropie légendaires des riches bienfaiteurs. Oui, ce sont des gens bons qui aiment leur prochain même les banquiers comme le président de Goldman Sachs l’a humblement mentionné : «Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu» (Le Devoir, 18 février 2010). Oh je sens que la moutarde et la mayonnaise commencent à me monter au nez. Je peine à me contenir, moi qui pourtant suis un pratiquant catholique. Mais il ne faut pas trop m’en demander. Je suis loin d’être un saint.

Et la meilleure pour finir émane du populaire évangéliste américain Pat Robertson qui a affirmé en 2010 que tous les problèmes d’Haïti viennent d’un pacte que les Haïtiens ont conclu avec le diable il y a plus de deux cents ans afin de les affranchir du joug français (La Presse, 15 janvier 2010). On est jaloux, on a comme l’impression que Dieu aime que les Américains et les States!

CA_LeoPaul_Lauzon
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Le 8 Mars à célébrer ou pas ? : Mme HABA Elise KOIVOGUI TOYP JCI Guinée 2017 se prononce https://conakryplanete.info/2018/03/08/mme-haba-elise-koivogui-toyp-jci-guinee-2017-femme-leader-2015-meilleur-espoir-feminin-2014-presidente-de-lassociation-des-jeunes-intellectuels-de-guinee/ https://conakryplanete.info/2018/03/08/mme-haba-elise-koivogui-toyp-jci-guinee-2017-femme-leader-2015-meilleur-espoir-feminin-2014-presidente-de-lassociation-des-jeunes-intellectuels-de-guinee/#comments Thu, 08 Mar 2018 10:50:34 +0000 http://conakryplanete.info/?p=12852 Femme leader 2015, Meilleur espoir féminin 2014, Présidente de l’Association des Jeunes Intellectuels de Guinée, Madame HABA Elise KOIVOGUI revient sur le sens de cette fête pour la Guinéenne.

En cette Journée internationale des femmes, j’ai envie de dire combien je suis fatiguée, combien nous sommes fatiguées. Nous, qui vivons dans cette société en tant que femmes et qu’on célèbre officiellement un jour par année. Nous, qui sommes exaspérées de tout faire, prises avec ce travail qui consiste à rappeler sans arrêt les violences dont on est l’objet, le sexisme qui nous étouffe, les charges mentales et émotionnelles qu’on nous attribue et qui viennent de pair avec notre invisibilisation. Nous qui sommes fatiguées de devoir toujours en venir à un ‘’moi aussi’’ pour espérer que les choses en viennent peut-être à changer. Nous qui portons depuis des siècles l’odieux qui consiste à dénoncer. Une journée en notre nom, ce n’est certainement pas assez. Mais peut-être aussi que c’est un peu trop… Je ne suis ni pour ni contre cette journée du 8 mars. Mais dans les faits, ça me parle peu. Parce qu’en marche depuis 1977 dans le but de mettre en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes ; on est encore loin du compte ! Nous avons plus de femmes battues, violées ou victime d’inégalité dans leur travail en Guinée. Le 8 mars devrait être une prise de conscience générale sur la condition de la femme ! Une infime proportion des femmes Guinéennes connaît notamment les véritables raisons de cette commémoration. Car pour beaucoup d’entre elles, la fête du 08 mars ne se limite qu’au port du pagne et l’organisation des fêtes à fortes envolées jambiaire et éthyliques. Ce qui n’est certainement pas un mal en soi. Mais n’est-ce pas un manquement de la part de celles qui prétendent profiter de cette journée internationale pour se réclamer des droits qu’elles ne peuvent pas assumer ? Il faut rêver un monde où on n’aura plus besoin de braquer la lumière sur les femmes pour les faire exister. Ce qui ne veut pas dire que la lutte féministe n’est pas nécessaire. Bien au contraire ! La lutte est urgente, elle doit continuer, et justement pour que les choses changent.

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« Ethnocentrisme et Démocratie : Le cas guinéen » https://conakryplanete.info/2018/02/12/ethnocentrisme-et-democratie-le-cas-guineen/ https://conakryplanete.info/2018/02/12/ethnocentrisme-et-democratie-le-cas-guineen/#comments Mon, 12 Feb 2018 10:25:55 +0000 http://conakryplanete.info/?p=12740 Depuis la première république, la démocratie guinéenne, comme toute jeune démocratie, a logiquement fait les frais d’un éventail de bonnes et mauvaises décisions : c’est le prix de l’autogouvernance. A cet effet, il n’est plus nécessaire de rappeler à quiconque les résultats de notre autogouvernance, tant nos populations sont sujettes à l’extrême misère et exposées aux conséquences de cette même misère.
Autant les erreurs commises durant nos cinquante premières années d’autogouvernance ont été monumentales et regrettables, autant « la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée » pense que ces erreurs sont aujourd’hui suffisantes pour nous permettre de corriger notre démocratie et bâtir une nation viable et prospère. Rompre ce cycle cauchemardesque de descente aux enfers devient un « devoir citoyen » pour chacun d’entre nous, car, au-delà de cette limite, nous risquons tous de faire les frais de l’éclatement de notre nation avec tout ce que cela entraînera à court, moyen et long terme pour nos innocentes populations et notre magnifique pays.
En cela, le diagnostic du mal guinéen à fait couler énormément d’encre ces dernières années, et chaque analyste a réussi à identifier ce qui apparaît à ses yeux comme étant la cause de notre malheur. Non seulement aucune des analyses n’est plus vraie qu’une autre, mais de plus, nous observons que toutes les analyses abondent généralement dans le même sens, à savoir : la corruption et la mal-gouvernance.
Pour ce qui est de la corruption et de la mal-gouvernance, « La Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée », pour avoir elle-même prescrit toute une batterie de recommandations en vue d’améliorer la bonne gouvernance, lutter contre la corruption et faire de l’Etat de droit une réalité guinéenne, atteste que la réussite et la mise en œuvre de ces recommandations requiert un préalable.
En quelque sorte, malgré que nous soyons convaincus que la corruption et la mal-gouvernance sont de véritables maux socioéconomiques et politiques pour notre pays, cependant, elles ne sont pas la cause première de nos malheurs. Cette affirmation se fonde sur la simple observation que : « quelque soi la volonté d’en découdre avec la corruption et la mal-gouvernance des différents acteurs crédibles qui se sont succédés à la direction des pouvoirs publics en Guinée, nous n’avons avancé qu’à reculons sur ce plan. A chaque fois, soit les bonnes intentions buttent sur un mur opaque difficile à pénétrer, soit elles adhèrent à l’establishment.»
Comprendre les fondements de cet establishment et essayer de pénétrer ce mur opaque sont l’objet de cette analyse. Pour la « Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée », il n’y a aucun doute, la corruption et la mal-gouvernance dérivent d’une profonde déformation de notre démocratie, il s’agit de « l’ethnicisation » de la démocratie guinéenne.
Parce que l’Heure nous le dicte et le Devoir nous interpelle, voilà le sujet que « La Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée » entend développer tout au long de ce résumé de recherche. Pour s’y prendre :
1. Dans un premier temps, nous allons aborder le concept d’ethnicisation de la démocratie guinéenne ;
2. Puis, dans un second temps, nous allons proposer les différentes issues pour « désethniciser » notre démocratie.
I- L’ethnicisation de la démocratie guinéenne
Compréhension et essai de définition : pour comprendre le phénomène d’ethnicisation de notre démocratie, il serait nécessaire de revenir brièvement sur l’esprit qui a animé l’histoire de la démocratie occidentale.

En effet, selon le philosophe anglais, Thomas Hobbes, « les besoins et les désires des individus sont le fil conducteur de l’histoire de la civilisation occidentale »
La justification à cette affirmation de Hobbes est la suivante : avant l’époque du féodalisme occidental, les sociétés occidentales étaient organisées en « clans ethniques » Le principal besoin de transition des organisations de type ethnique vers la féodalité s’est manifestée à partir du moment où les « clans ethniques » n’arrivaient plus à assurer la sécurité de leurs propres membres. C’est ainsi que ces clans se sont réorganisés pour être plus fort, en unissant leur force sous le commandement d’un seigneur pouvant assurer leur sécurité : ainsi naquit la féodalité. A ce niveau, nous percevons mieux la logique de Hobbes, car la principale cause du bouleversement historique des sociétés occidentales fut: le besoin de sécurité. En développant ce raisonnement, il apparaît également que le féodalisme occidental a décliné en réponse aux besoins changeant des individus, voyant en « l’Etat moderne » une structure mieux équipée pour assurer la sécurité de ses membres.
Ainsi, du pont de vue de Hobbes, « L’engagement total de l’Etat à assurer les besoins de sécurité de ses membres est à la base de la fondation des démocraties occidentales »
Par ailleurs, comparativement, il se trouve que les études sociologiques récentes sur l’Afrique ont été dominées par des paradigmes empruntés aux sociétés occidentales. L’un de ces paradigmes dominant fut justement l’assertion centrale de la théorie de la modernisation de 1960 qui stipule que : « Les organisations ethnocentriques disparaîtront des sociétés africaines et de celles des pays sous-développés dès que les racines d’un Etat moderne émergeront dans la culture politique de ces sociétés, répétant ainsi le schéma des civilisations occidentales »
Cependant, une observation critique de l’évolution des sociétés africaines fait apparaître le contraire de ces assertions. En effet, contrairement en Europe occidentale où le développement de « l’ethnocentrisme » et de « l’Etat » furent inversement proportionnel au cours de l’histoire, dans les sociétés africaines, l’ethnocentrisme grandi au fur et à mesure du développement de l’Etat. Dès que l’État cherche à dominer les affaires publiques en Afrique, l’ethnocentrisme bloque et ne fait aucune place aux institutions de l’État.
« En Afrique, l’Etat est perçu comme une institution par laquelle le pouvoir d’un clan est organisé sur une base ethnique mieux élaborée pour assurer la sécurité de ses membres »

Pour mieux comprendre cette divergence de perception que les sociétés occidentales et africaines ont de l’État, il serait absolument nécessaire de revenir un peu en arrière, notamment en examinant brièvement la relation qui a existée entre l’État et l’individu africain tout au long de son histoire, particulière aux époques de l’esclavage et de la colonisation.
En effet, il est facile d’observer que durant les quatre siècles d’esclavages (1450-1850) et pour la période de la colonisation, les intérêts extérieurs ont toujours fait équipe avec les États africains indigènes pour atteindre leur mandat de commerce d’esclave, de colonisation et d’exploitation en Afrique. Donc, dans les sociétés africaines, contrairement à l’occident, l’État n’a été qu’une source de malheur et de persécution pour les individus.
« Ces faits expliquent en grande partie la persistance de l’ethnocentrisme, considéré par les individus africains comme le seul refuge sûr contre l’oppresseur, assimilé à l’État-nation. »
A présent, pour prendre le cas de la Guinée, depuis la première république jusqu’à nos jours, malgré que les institutions de l’État soient neutres (langues, cultures et symboles), cependant, il est facile de remarquer qu’accéder aux structures de l’État est affilié aux réseaux de clientélisme et des partis politiques, lesquels réseaux ont, eux-même, des fondements ethnocentriques. Ainsi s’explique la facilité d’accès de quelques groupes ethniques aux structures de l’État, alors que les autres sont exclus.
Cela se vérifie dans la mesure où, en Guinée, la première république fut caractérisée par la prédominance de l’ethnie « Malinké » aux différentes structures de l’Etat et l’agression permanente contre les autres ethnies ; la deuxième république s’est également caractérisée, jusqu’à une date récente, par la prédominance de l’ethnie Soussou et la marginalisation des autres groupes ethniques qui, n’ayant pas accès aux structures de l’État et se sentant menacée, trouvent refuge dans leur propre clans ethniques tout en cherchant à accéder aux structures de l’État.
Dans ce contexte :
• Il devient beaucoup plus facile de comprendre pourquoi les réformes de l’administration publiques ne donnent absolument aucun résultat ;

• Il devient beaucoup plus facile de comprendre pourquoi la médiocrité, clientélisme et le népotisme sont des valeurs ancrées ;

• Il devient beaucoup plus facile de comprendre pourquoi les mesures de lutte contre la corruption et la mal-gouvernance ne peuvent être un succès.

. Il devient beaucoup plus facile de comprendre pourquoi l’État de droit ne peut être une réalité guinéenne.

Ces reformes ne peuvent être des succès car, non seulement la quasi-totalité des membres du clan ethnique au pouvoir, même en position de minorité, cherche à conserver le statu quo qui est source de sécurité pour eux, mais de plus, un corps étranger à l’ethnie au pouvoir n’y peut mener à bout une quelconque réforme susceptible de bouleverser l’establishment, source de sécurité pour l’ethnie au pouvoir.
Ce mur opaque sur lequel butent ces réformes nécessaires contre la corruption et la mal-gouvernance, ce mur opaque sur lequel butent ces réformes nécessaire pour une redistribution équitable de nos richesses, ce mur opaque sur lequel butent ces réformes nécessaire contre la corruption, ce mur opaque sur lequel butent ces réformes nécessaires pour l’État de droit en Guinée, c’est ce mur opaque que la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée qualifie de : « ethnicisation de la démocratie guinéenne. »

II – La désethnicisation de la démocratie guinéenne :
Briser ce mur opaque devient ainsi le préalable nécessaire et indispensable pour bâtir une démocratie équilibrée et un État-nation stable, garantir l’Etat de droit et mener à bout les réformes nécessaires au développement socioéconomique de la Guinée. Pour s’y prendre :

• Dans un premier temps, nous allons jeter brièvement un regard critique sur le lien « majorité-minorité » qui prévaut dans la construction d’un État-nation, à la lumière des démocraties occidentales ;
• Puis, dans un second temps, nous allons définir et proposer un certain nombre de mesures pour désethniciser effectivement notre démocratie.

1-Aperçu du lien majorité-minorité au regard des démocraties occidentales : il serait important de comprendre dors-et-déjà que c’est au niveau du lien majorité-minorité que se retrouve toute la matière de la construction d’un État car, telle qu’importée de l’occident, la démocratie devrait être sensible aux préférences (langues, cultures, symboles) du groupe majoritaire d’une nation. Ce qui a été synonyme, au cours de l’histoire de la civilisation occidentale, d’énormes répressions culturelles contre les minorités, pour ne pas dire épuration culturelle.

Par ailleurs, du fait de son histoire et du découpage colonial du continent africain, il apparaît l’impossibilité de dégager une majorité, dans le sens des sociétés occidentales, pouvant faire prévaloir sa langue et sa culture dans l’espace et au sein des institutions publiques. Partout sur le continent africain où il a été envisagé de construire des nations au sens des sociétés occidentales, c’est à dire absolument majoritaire, il y a eu des conflits ou des génocides. Pour prendre l’exemple du Soudan qui cherche à construire une nation en imposant la langue et la culture islamique dominante à toutes les minorités, reste à savoir s’il est temps de qualifier cet échec de génocide ou de crime contre l’humanité. De même, au Nigeria, la peur d’avoir un État bâti sur la langue, la culture et la religion du groupe dominant, les Hausa, a conduit à des conflits considérables.
En dépit de ces cas, il y a lieu de signaler que la plus part des pays africains sont composés de plusieurs groupes ethniques, non seulement victimes de viol socioculturel durant les périodes d’esclavage et de colonialisme, mais aussi, dont aucun ne représente plus de 30% de l’ensemble de la population. De plus, au sein des sociétés africaines, contrairement aux sociétés occidentales, les différents groupes ethniques n’aspirent pas à imposer chacun sa culture et sa langue comme référence pour l’ensemble. Cela explique la quasi-absence d’ethno-nationalisme, de lutte d’autonomie et de guerre de cessation, lesquelles pratiques sont propres aux démocraties occidentales.
Néanmoins, si la neutralité de l’État (langue, culture et symbole) et les caractéristiques des sociétés africaines ont permis de minimiser l’ethno-nationalisme sur le continent, cependant les luttes d’autonomie et de cessation ont ramené la problématique de la lutte démocratique des sociétés africaines à une lutte pour le partage du pouvoir entre les différents groupes ethniques. Ainsi, en dépit de la neutralité des institutions de l’État, il apparaît qu’accéder aux structures de l’Etat est affilié aux réseaux de clientélisme et des partis politiques, lesquels réseaux ont, eux-mêmes, des fondements purement ethnocentriques ; provoquant ainsi l’ethnicisation de nos démocraties et disqualifiant la possibilité de bâtir des Etats-nations de type occidental.
De ce panorama, il apparaît que bâtir une démocratie viable en Guinée revient donc à capitaliser sur les atouts propres à nos sociétés en termes de lien majorité-minorité, tout en veillant à la désethnicisation effective de notre démocratie.

2-La désethnicisation de la démocratie guinéenne : par désethnicisation de la démocratie guinéenne, nous entendons, non seulement changement de la perception que les individus ont de l’État, mais aussi, construction d’un véritable Etat-nation répondant aux caractéristiques de notre société.
En effet, lors de la précédente publication, nous avons souligné qu’en Afrique, particulièrement en Guinée, contrairement à l’occident, l’Etat est perçu comme une institution par laquelle le pouvoir d’un clan est organisé sur une base ethnique mieux élaborée pour assurer la sécurité de ses membres.
Désethniciser notre démocratie revient donc à concevoir un État ethniquement équilibré capable d’assurer la sécurité de toutes les ethnies qui composent notre nation, fussent-elles minoritaires. Il s’agit de passer de la perception de « l’État pour mon ethnie » à « l’État pour tous. »

Pour désethniciser une démocratie et bâtir un véritable État-nation, plusieurs solutions existent, cependant, pour le cas de la Guinée, nous allons nous intéresser aux deux principales: le fédéralisme et le consociationalisme.
A – Le fédéralisme : nous pouvons définir le fédéralisme comme une forme d’organisation d’un État dans lequel le pouvoir est reparti entre États fédérés et État fédéral. Une fédération, selon G. Scelle, se caractérise par :
• Le principe de séparation : les compétences étatiques sont réparties entre gouvernement fédéral et gouvernement des Etats fédérés ;

• Le principe d’autonomie : chaque ordre de gouvernement est autonome ou souverain dans son domaine de juridiction ;

• Le principe de participation : les entités fédérées sont représentées et participent aux prises de décisions fédérales.

En quoi le fédéralisme peut être considéré comme un outil pour bâtir un État-nation ou désethniciser une démocratie? En effet, comme nous l’avons mentionné plus haut, grâce aux faits historiques et aux caractéristiques des sociétés africaines, l’individu africain perçoit l’État comme une institution par laquelle le pouvoir d’un clan est organisé sur une base ethnique mieux élaborée pour assurer la sécurité de ses membres.

Par le fédéralisme, il ne s’agit pas de considérer cette perception que les individus africains ont de l’Etat comme étant un handicape, mais plutôt comme une force susceptible de se déployer dans une structure fédérale.

Concrètement, il s’agit d’aider chaque groupe ethnique à s’assurer d’être maître de sa propre sécurité par un État fédéré, plus ou moins centralisé.

Ainsi, confrontées à la tentative de construction d’un État-nation de type majoritaire (Arabique) au Soudan, les minorités ethniques demandent l’autonomie, le fédéralisme, et même la cessation dans les régions du Sud. De même, confrontées à la menace de construction d’un État-nation de type Haussa, les minorités ethniques au Nigeria demandent le fédéralisme et même la cessation à l’Est et au Sud. Dans ce contexte, malgré les défaillances observées, il apparaît que le fédéralisme peut être considéré comme un outil permettant de bâtir un État-nation viable.

Dans le cas de la Guinée, à ce stade, même si nous ne souffrons pas de conflits ethniques, cependant nous souffrons énormément de l’ethnicisation de notre démocratie. Le fédéralisme peut permettre de désethniciser notre démocratie dans la mesure où chaque groupe ethnique, qu’il soi majoritaire ou minoritaire, détiendra le pouvoir d’assurer la sécurité de ses propres membres à travers l’État fédéré.
Ainsi, il serait possible d’envisager quatre Etats fédérés représentant les principaux groupes ethniques de la Guinée ( Soussous, Peulhs, Malinkés et Forestiers.)
Avec ce schéma, force nous est de remarquer que les réformes socioéconomiques engagées par un gouvernement Soussou à plus de chance d’être bien accueilli et de réussir dans un Etat fédéré Soussou qu’ailleurs. Cela est aussi valable pour les gouvernements Peulhs, Malinkés et Forestiers dans leurs Etats fédérés respectifs. Par la suite, l’allocation des ressources et la représentation des Etats fédérés au sein de l’État fédéral se feront sur une base consensuelle avec des critères objectifs.
C’est ainsi que l’Etat fédéral constitue un outil pour construire un État-nation viable et désethniciser la démocratie guinéenne. Cependant, la « Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée » émet de sérieux doutes quant à la pertinence de l’approche fédérale pour le cas guinéen.
Tout d’abord, le fédéralisme n’a de sens que lorsque nous observons de l’ethno-nationalisme avec une volonté d’autonomie et de cessation des différents groupes ethniques cohabitant. Chaque groupe ethnique cherchant à construire une nation identifiable à sa culture, sa langue et ses symboles. Or, en Guinée, à ce stade, aucun groupe ethnique n’a manifesté une quelconque volonté d’autonomie et de cessation. Cela laisse présager une légère propension à tendre, non seulement vers une culture supra-ethnique, mais aussi, vers la définition d’un « guinéen universel. »
Puis, l’une des conditions à la viabilité du fédéralisme est la nécessité que chaque groupe ethnique minoritaire ait une majorité dans sa propre zone géographique. Or, en Guinée, aujourd’hui, la mixité, le brassage, la migration et le métissage entre groupes ethniques ne garantissent pas à chaque groupe ethnique d’être majoritaire dans sa propre zone géographique. De plus, si à ce stade nous n’observons que 4 principaux groupes ethniques, il ne serait pas étonnant de constater, après passage au fédéralisme, l’émergence d’autres minorités qui risquent de fragiliser le système fédéral. C’est à ce niveau que le nombre 23 devrait nous interpeller, car il n’existe pas moins 23 ethnies en Guinée. D’où, si le fédéralisme peut être un outil pour bâtir un État-nation et désethniciser une démocratie, cependant, il apparaît que ce n’est pas l’outil qu’il faut pour la désethnicisation de démocratie guinéenne.
B- Le Consociationalisme : selon Lijphart, le consociationalisme repose sur le principe selon lequel : « il n’y a pas d’incompatibilité entre démocratie et sociétés plurales, mais plutôt entre sociétés plurales et démocratie majoritaire » Donc, une approche consociative peut aider à installer et maintenir un système démocratique stable dans une société plurale.
Avant d’aller plus loin, il serait nécessaire de procéder à quelques définitions nécessaires, notamment celle de « société plurale. » Une société plurale est une société divisée par des clivages segmentaires et où des partis politiques ont tendance à s’organiser suivant les mêmes clivages segmentaires. Les clivages segmentaires peuvent être de nature religieuse, idéologique, linguistique, régionale, culturelle, raciale ou ethnique.
Un modèle consociatif est caractérisé par l’abandon du principe majoritaire, sur base duquel une simple majorité politique suffit pour contrôler la prise de décision politique. Les quatre éléments principaux constitutifs de cet abandon sont la grande coalition, la proportionnalité, l’autonomie segmentaire et le droit de veto.

• La grande coalition : elle garantit la participation de représentants de tous les segments impliqués dans la prise de décision politique. Toutes les forces politiques et, par conséquent, tous les segments de la société, sont représentés dans une coalition de gouvernement par consentement mutuel ;

• La proportionnalité : la proportionnalité comme principe de représentation, notamment au niveau du parlement, mais également dans l’administration publique et dans l’allocation des budgets ;
• L’autonomie : un régime consociatif accorde une certaine autonomie segmentaire, surtout en ce qui concerne la gestion de certains domaines qui sont étroitement liés à l’identité des segments et qui ne concernent que les membres d’un même segment ;
• Le droit de veto : pour certaines matières de haute importance, un droit de veto élimine le risque qu’un segment minoritaire soit marginalisé et exclu de participation au processus de prise de décision par la majorité. Quand des intérêts vitaux d’un segment minoritaire sont en jeu, le droit de veto lui assure une protection essentielle.
En quoi le consociationalisme peut être considéré comme un outil pour bâtir un État-nation ou désethniciser une démocratie? En effet, nous avons vu précédemment que, en plus de la perception que les individus africains ont de l’État, toute la problématique de la lutte démocratique des sociétés africaine se résume à une lutte pour le partage du pouvoir entre les différents groupes ethniques. Ainsi, en dépit de la neutralité des institutions de l’Etat, nous avons également vu qu’accéder aux structures de l’Etat est affilié aux réseaux de clientélisme et des partis politiques, lesquels réseaux ont, eux-même, des fondements purement ethnocentriques.
Par le consociationalisme, contrairement au fédéralisme qui capitalise sur la perception que les individus africains ont de l’Etat pour construire un État-nation fédéral, nous cherchons plutôt, grâce à la grande coalition, à la proportionnelle, à l’autonomie et au droit de veto, à changer cette conception que les individus ont de l’État en démystifiant le lien « majorité-minorité » de telle sorte que chaque individu africain, quelque soit son appartenance ethnique, puisse se reconnaître à un État-nation unique.
Pour le cas de la Guinée, une fois que chaque citoyen se reconnaîtra à un État-nation unique, ni le Soussou, ni le Peuhl, ni le Malinké, ni le Forester ne se sentira menacé lorsqu’un gouvernement dirigé par une personne de groupe ethnique différent engagera des réformes socioéconomiques nécessaires pour le bien-être de l’ensemble. De plus, si jamais les dérives commencent à se faire remarquer, chaque groupe ethnique, indépendamment de sa position minoritaire ou majoritaire, dispose de quatre leviers pour limiter les distorsions.
Par ailleurs, il est nécessaire de savoir que le consociationalisme n’est pas une fiction car il a déjà fait expérience en Afrique, notamment au Burundi et au Rwanda, où les résultats escomptés n’ont pas été très satisfaisants ; Mais aussi en Angola et au Libéria où se fut une véritable réussite.
Ainsi, pour une Guinée où aucun phénomène d’ethno-nationalisme, de lutte d’autonomie et de cessation n’est à signaler, pour une Guinée où les différents groupes ethniques ont une propension à tendre vers la définition d’une culture supra-ethnique, et pour une Guinée où la langue, la culture et les symboles de l’État sont neutre, le consociationalisme pourrait apparaître comme le modèle idéal pour :

• D’abord arriver à réconciliation les Guinéens avec leur passé ;
• Ensuite, construire un État-nation neutre et ethniquement équilibré ;
• Enfin, permettre les réformes socioéconomiques et politiques nécessaires au développement de notre pays ;
Aujourd’hui, en Guinée, non seulement nous sommes en face d’une ethnicisation de notre démocratie, mais de plus, la réalité nous amène à observer que nous sommes entrain d’insister sur un modèle de type majoritaire qui veut que la majorité politique dispose de tous les pouvoirs de décision. Cela parce que, depuis le coup d’Etat du 23 décembre 2008 en Guinée, toutes les formations politiques guinéennes sont aux aguets et prêtes à se lancer dans la course aux élections. La prochaine formation politique qui réussira à se tailler « la majorité électorale », mènera sans doute les réformes socioéconomiques nécessaires à la sauvegarde de la sécurité du groupe ethnique auquel elle appartient, et les autres se verront à nouveau marginalisées.
Sur cette tendance, il y a fort à parier que nous nous dirigeons droit vers le chaos car, si les putschistes ont bien l’air de maîtriser la situation en Guinée aujourd’hui, cependant la vie socioéconomique et politique que nous connaissons fait couver un énorme cocktail de tensions intra-troupes, conjugué avec des tensions ethniques et économiques qui ne tarderont pas à s’exprimer brutalement.
En tout état de cause, la « Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée » est convaincu que la solution passe inéluctablement par une période transition démocratique suffisante pour implanter les racines d’une démocratie consociative, synonyme de stabilité, de réconciliation, de désethnicisation et de réformes socioéconomiques.
« La démocratie, ce n’est pas simplement la Loi de la majorité, c’est la Loi de la majorité respectant comme il convient le droit des minorités » Clement Richard

« DIVERSITÉ – LOI – LIBERTÉ »
Mamadou Oury Diallo
Président de la LDRG

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La chronique de Mamadou Dian Baldé : En campagne avant la lettre, Alpha « sans filtre » dans ses discours https://conakryplanete.info/2018/01/22/la-chronique-de-mamadou-dian-balde-en-campagne-avant-la-lettre-alpha-sans-filtre-dans-ses-discours/ https://conakryplanete.info/2018/01/22/la-chronique-de-mamadou-dian-balde-en-campagne-avant-la-lettre-alpha-sans-filtre-dans-ses-discours/#comments Mon, 22 Jan 2018 14:07:47 +0000 http://conakryplanete.info/?p=12622

Le directeur de publication de L’Indépendant-Le Démocrate, Mamadou Dian Baldé a consacré sa chronique de ce  dimanche, à la tournée du Président de la République, dans les préfectures intérieures. Un périple qui  a un air de  campagne  électorale, avec des discours « sans filtre », d’un Président prodigue de parole et de promesses. Cette chronique est servie tous les dimanches sur City fm, en avant-première de l’émission « A vous de convaincre ». 

Talibé Barry : Mamadou Dian Baldé, pour ce dimanche, vous titrez « En campagne avant la lettre, Alpha « sans filtre » dans ses discours. De quoi retourne votre chronique ? 

Mamadou Dian Baldé : La célébration en différé du 59ème  anniversaire de notre indépendance, le 13 janvier à Kankan, a revêtu un air de campagne électorale.

 À en juger par la forte mobilisation de l’administration publique, pour la réussite de cette célébration solennelle.

Pour marquer cette journée d’une pierre blanche, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands, en déboursant bien évidemment 4 milliards de francs guinéens. Montant qui fut géré dans l’opacité la plus totale, par le général Bouréma Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, qui avait la casquette de président de la commission d’organisation de la célébration.

Ce ministre qui profite pleinement de sa carrière d’apparatchik, avait d’ailleurs essuyé de violentes critiques de la part des autres membres de la fameuse commission d’organisation.

Toutefois, cette histoire de sous, peut être passée par pertes et profits, à cause de l’intérêt que les populations de Kankan ont porté à cette fête anniversaire. Et cela, Bouréma Condé y aura largement contribué. Lui, qui avait pris ses quartiers dans cette agglomération de la Haute Guinée, une dizaine de jours, avant le jour-J. Jouant les rabatteurs dans les quartiers de la cité, afin que cette grand-messe ne se solde par un fiasco.

C’est dans un stade plein comme un œuf, que le président de la République, est monté sur ses grands chevaux, pour rabâcher le même refrain, que celui servi aux Guinéens depuis 7 ans. Dans un discours manichéen, Alpha Condé, a tancé les opposants, tout en passant, par contre la brosse à reluire dans le dos de deux de ses défunts prédécesseurs, à savoir Ahmed Sékou Touré et Lansana Conté. Selon le chef de l’Etat, si le premier a payé pour son opiniâtreté, en disant « Non » à la France, le second, militaire de carrière, aura péché, pour avoir misé sur des cadres corrompus et rompus aux intrigues d’appareils.

D’où cette mise en garde du président aux populations de Kankan : « Ne vous laissez pas manipuler par les politiciens en perte de programme », a clamé Alpha, face à une foule en délire.

Puis d’ajouter : « les cadres qui ont dit que je n’aime pas les malinkés, qui se sont battus pour moi, que j’ai donné le courant partout, sauf en Haute Guinée. N’est-ce pas que Kankan a changé, a-t-il scandé,  à l’endroit de la foule.

Avant de marteler : «  ma mission c’est toute la Guinée. N’écoutez pas ces discours divisionnistes. » Fin de citation.

A entendre cette diatribe présidentielle, on voit un homme décidé, à faire voir des vertes et des pas mûres à son opposition. Cet extrait de son discours, tiré du site mosaiqueguinee.com, prouve que le chef de l’État veut en découdre.

Et justement Mamadou Dian Baldé, s’agissant de ce discours et d’autres que le président tient depuis quelques jours, vous, vous pensez que le président, dans une formule imagée, vous dites qu’il a « avalé son képi ». Autrement dit, Alpha Condé se ravise. Pourquoi dites-vous qu’Alpha Condé se ravise ? 

Oui, je dirai qu’à Kankan, le chef de l’État a voulu bâtir son discours sur l’unité nationale. Il a invité la population, notamment la jeunesse à l’unité nationale. Tout en rappelant que la Guinée est un carrosse à 4 roues. Et que sans l’une de ses roues, l’engin ne peut rouler.

Mais ceux qui ont bonne mémoire, se souviennent encore, que c’est dans cette même ville, dans d’autres circonstances, que le président avait dit que la Guinée est un véhicule à trois roues.

Des propos qui avaient suscité colère et indignation chez une certaine communauté, qui s’était sentie stigmatisée. C’était à la limite de l’ostracisme social. En affirmant dorénavant que son pays n’est pas un tricycle, mais plutôt un engin à 4 roues, le président n’a fait qu’avaler son képi. Lui, qui fut à tort ou à raison, taxé d’avoir été  parmi les promoteurs de l’ethnostratégie en Guinée, à la faveur de la présidentielle de 2010, tente certainement de changer de fusil d’épaule.

Et par ailleurs, dans cette chronique, vous parlez de ce déploiement monstre des membres du gouvernement à l’intérieur du pays. Un déploiement placé par le premier ministre sous le sceau de la vulgarisation du plan national de développement économique et social. Et vous, vous parlez de « chassé-croisé ministériel dans les préfectures »…

On peut dire sans risque de se tromper, qu’à travers les festivités de Kankan, le chef de l’État a donné le coup d’envoi, tambour battant, d’une campagne électorale avant la lettre. Ainsi, sous le couvert d’une mission de communication de l’ensemble des membres du gouvernement, sur le programme national de développement économique et social (PNDS), et l’accord des 20 milliards de dollars américains, conclu avec la Chine, les ministres ont déserté les départements. Ils vont vendre leur salade aux populations à la base, afin de les amener à faire le plein de voix pour le parti au pouvoir, lors du scrutin du 04 février prochain.

Chacun des membres du gouvernement se rend chez les siens, dans sa préfecture d’origine, pour vanter les acquis du régime. C’est à qui mieux mieux. Même si pour la plupart, c’est la danse aux dindons. Ce qu’il faut déplorer dans cette démarche, c’est l’utilisation des moyens de l’État à des fins de campagne. Dans une compétition, cela est purement et simplement déloyal, Talibé.

Et justement, vous vous penchez un peu sur les activités du président, les activités du gouvernement, mais à côté, vous décrivez une opposition guinéenne qui « s’embourbe dans ses propres contradictions »

Pendant que le gouvernement a décidé de jeter toutes ses forces dans la bataille électorale, l’opposition guinéenne continue de s’embourber dans ses contradictions.

Au lieu de jeter leurs divergences aux orties, pour unir leurs forces, à la faveur de ces élections locales, qui s’annoncent à grands pas, chaque parti veut faire cavalier seul, hormis quelques alliances de façade. Cette division ne peut que mettre de l’eau au moulin de la majorité présidentielle.

Suite aux attaques portées par le président Condé, contre les anciens collaborateurs du défunt général Lansana Conté, l’UFDG, dont le leader, Cellou Dalein Diallo, se sent dans la ligne de mire du président, essaie de lui rendre la politesse. En lui demandant de publier les résultats de ces fameux audits, auxquels il fait fréquemment allusion. C’est là, un défi lancé au président.

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Le vote ethnique doit être bouté hors de nos frontières https://conakryplanete.info/2018/01/20/le-vote-ethnique-doit-etre-boute-hors-de-nos-frontieres/ https://conakryplanete.info/2018/01/20/le-vote-ethnique-doit-etre-boute-hors-de-nos-frontieres/#comments Sat, 20 Jan 2018 15:21:01 +0000 http://conakryplanete.info/?p=12595 La stabilité et la paix en Guinée avant, pendant et après 2020 reposent exclusivement sur la tenue des élections locales et législatives dans cette année 2018 dans un premier temps de façon libre et transparente conformément aux lois de la République et les présidentielles de 2020 sans la participation de M. Alpha Condé.

Une telle hypothèse garantirait d’avantage l’ouverture d’une nouvelle page de démocratie et de développement durable pour la Guinée. Les élections présidentielles de 2020 sont les seules qui permettront à la Guinée d’échapper à une crise terrible aux conséquences désastreuses.

La responsabilité des guinéens pour éviter cela réside dans leurs capacités à se mettre à l’abri d’une éventuelle catégorisation ethnique ou régionale des différents candidats à la magistrature suprême du pays.

La paix en Guinée au lendemain de cette imminente présidentielle de 2020 dépend largement de la transparence et de la crédibilité de l’élection. Il est plus que jamais important que le futur président soit le reflet adéquat des suffrages exprimés. La démocratie suppose en premier lieu l’expression libre du citoyen à travers un vote responsable. Le vote ethnique ou celui soutenu par une action pécuniaire doit être bouté hors de nos frontières.

Il est temps que l’on se libère de force des chaines de la passivité. La création des plateformes sur les réseaux sociaux et des mouvements de jeunes au pays  sont salutaires. Mais qu’on occupe aussi l’arène politique serait plus bénéfique. On ne peut changer le système qu’en intégrant les milieux de décisions politiques. La beauté de notre jeune démocratie en dépend largement.

Que les jeunes guinéens continuent à s’apitoyer sur leurs sorts en cherchant un bouc émissaire à qui attribuer tous les maux qui frappent la Guinée est une marque d’irresponsabilité. Nous avons des efforts à faire ne serait-ce que dans la manière de choisir nos leaders.

La responsabilité, c’est aussi être à même de questionner ceux-là qui dirigent ou qui aspirent à l’être dans leurs actes. Mais certains d’entre nous se plaisent beaucoup dans le culte de la personnalité que dans le questionnement de cette dernière.

Oser parler politique dans certaines  familles ou dans d’autres milieux, c’est dégainer toutes les forces du mal contre soi. Il faut donc avoir beaucoup d’audace pour s’y intégrer pour le meilleur et pour le pire. Autrement dit, on doit se défaire de silence conformiste. C’est vrai qu’on n’aime pas tous la politique, mais voter utile est le meilleur acte citoyen qu’on puisse accomplir pour l’éducation d’une Guinée unie et prospère dans laquelle chaque Guinéen retrouvera sa place avec respect et dignité.

La Guinée est aujourd’hui l’otage d’un clan entretenu par M. Alpha Condé au détriment du peuple de Guinée. C’est pourquoi, il est plus que jamais nécessaire de mettre fin à cette forme de gouvernance caractérisée par la mal gouvernance, l’injustice, l’insécurité, l’impunité et la criminalité.

Par Amadou Tidiane DIALLO

 

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Habib Marouane Camara ridiculise la mise en place du cabinet du chef de file par Cellou Dalein Diallo https://conakryplanete.info/2017/10/10/habib-marouane-camara-ridiculise-la-mise-en-place-du-cabinet-du-chef-de-file-par-cellou-dalein-diallo/ https://conakryplanete.info/2017/10/10/habib-marouane-camara-ridiculise-la-mise-en-place-du-cabinet-du-chef-de-file-par-cellou-dalein-diallo/#comments Tue, 10 Oct 2017 16:09:08 +0000 http://conakryplanete.info/?p=12483 Cellou Dalein a plus besoin de lucidité et d’ouverture d’esprit dans ses prises de décision à l’aube de sa prise de fonction de chef d’État(2020). Avec la mise en place du Cabinet du chef de file, Cellou déçoit et s’enfonce dans des calculs politiques avec une coloration amère.
Pour sa capacité à se projeter, son ambition pour ce Pays, sa verticalité et sa fidélité aux valeurs du changement que prône chaque citoyen, et l’espoir qu’il suscite pour le pays, avec ce cabinet mal consus et mal réfléchit, le leader de l’UFDG se tire une balle dans le pied.
Si beaucoup ont été déçus je les comprends, si d’autres restent dans une relative opacité je les comprends. Mais ce qui est évident, le changement qui nous est proposé nous emmène vers un flou total,car, la stratégie pour créer l’alternance semble totalement opaque.

Le chemin des urnes avec une équipe moins redoutable et moins représentative risque d’être parsemé d’embûches qui pourraient faire chambouler tous les efforts consentis jusque-là. Comme aime à le dire le Président Charles Konan Bedié »On ne contrarie pas l’avenir, du moins sans conséquences. On ne biffe pas un destin qui est fiable et en devenir ».

Cette équipe de Conseillers frustrés et utilisés comme des papiers hygiéniques par votre adversaire, sont sur un terrain conquis avec des politiques qui ont été fidèles et loyaux autour des valeurs de changement et de démocratie avec d’énormes sacrefices. L’ignorer, vouloir le mettre subrepticement sous le tapis ou jouer leur fragmentation est un contresens tragique.

Vous aviez dégagé des critères pour appartenir au collège de Conseiller, cette appréciation saine, il me semble, la pleine prise de température des forces politiques en présence pour ne pas dire du rapport de forces. Mais, vous manquez totalement de bon sens! Je vous invite à refuser le caprice des éléphants ou les bains de boue.

L’histoire crédible est une sagesse à laquelle il faut souscrire avec lucidité.

Les obsessions centrées sur la tentation d’écarter celui-ci ou plutôt celui-là ont causé pourtant assez de traumatismes dans la société politique d’opposition. Il faut penser à y remédier! Pas d’exclusion, il faut immédiatement élargir l’assiette. Vous n’avez pas besoin que d’hommes politiques dans votre cabinet. Il faut trouver des experts locaux et étrangers qui pourront mettre en place de stratégies de conquêtes et de nouvelles orientations pour mieux unir les forces.

Par pragmatisme et réalisme, on doit se mettre en marche pour l’avenir. Il faut administrer une dose de lucidité politique à tous, en enseignant plus de raffinement politique et en souscrivant à la saine appréciation des réalités du moment.

À bon entendeur salut!

 

Journaliste 

Habib Marouane Camara 

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Opinion : Un chaos de désolation et de misère… https://conakryplanete.info/2016/11/04/opinion-un-chaos-la-desolation-et-de-misere/ https://conakryplanete.info/2016/11/04/opinion-un-chaos-la-desolation-et-de-misere/#comments Fri, 04 Nov 2016 11:36:48 +0000 http://conakryplanete.info/?p=12454 La rue est un espace de revendication démocratique légitime. Mais c’est l’Etat qui doit assurer la sécurité des manifestants ne joue pas son rôle. Les forces de l’ordre sèment le désordre. Elles tabassent et tirent sur des populations sans défense.

Dans toutes les manifestations de l’opposition, on déplore des cas de blesses, des arrestations et des morts. Le régime d’Alpha Condé n’est pas du reste. Il compte déjà de nombreuses victimes et de prisonniers d’opinions.

Les arrestations arbitraires et des exécutions sommaires ainsi que des règlements de compte sont devenus la marque du régime Condeiste.

Chaque fois l’opposition est descendue dans les rues de Conakry pour exprimer son mecontentement, le président Alpha Condé se voit obligé de sortir de son silence. Comme une tortue qui se voit mettre du feu derrière. Mais le fléchissement du Chef de l’Exécutif ne doit jamais impressionner le chef de file de l’opposition M. Cellou Dalein Diallo qui menace d’ occuper les rue encore une fois pour se faire entendre. Entre autres points de revendications inscrit dans son carnet politique, il y’a les questions électorales qui constituent l’une des causes de frustration des populations, la bonne gouvernance, la précarité niveau de vie des guinéens et les violences policières sur les populations

Autres, il est de notoriété publique que le clan présidentiel a fait une main mise sur les ressources du pays. Aujourd’hui, l’option à envisager devrait être le départ de Alpha Condé, sans condition. Il n’est un secret pour personne que le chef de l’Etat, Alpha Condé n’est pas un homme de parole. Il ne tient jamais ses promesses et cela est devenu très agaçant pour les homes épris de paix et de justice. L’on ne sait plus à quel saint se vouer.

Pour rafraîchir les mémoires il y’a eu un accord politique qui comporte plusieurs décisions entre le pouvoir et l’opposition qui sont restées lettre morte. L’audit du fichier électoral, l’organisation des élections locales au mois de février, l’adoption du code électoral, l’indemnisation des victimes de violence lors des manifs de l’opposition, l’enquête pour identifier les auteurs des crimes avec près de 80 victimes, sont des lettres mortes. Aucun des accord n’a connu un début d’exécution.

La non tenue de ses engagements fait de ce président un incapable et un fervent imposteur qui n’a qu’un seul souci: Prolonger son mandat et continuer à renflouer ses comptes bancaires personnels au détriment du contribuable guinéen.

La démocratie n’a jamais souffert dans sa peau qu’avec ce chef de l’Etat incompétent qui gère le pays comme une entreprise privée.

Preuve d’un des manquements des principes élémentaires de la démocratie, deux  chefs de quartier qui ont reçu Cellou Dalein Diallo ont été démis de leur  fonctions dans un des districts de Macenta et un comité de salut public a été mis en place .

Tous ces manquements flagrants à la démocratie créent des frustrations et de la déception. Ce qui favorise un profond malaise et de tensions au sein d’une population divisée et manipulée.

En tout cas les guinéens ont intérêt de chasser au pouvoir ce vautour qui n’a aucun respect de la parole donnée. Pire, il garantit rien de bon pour le pays. Un chaos la desolation et de misère pour le pays

Mohamed Fadil CAMARA

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Pétition de destitution de Monsieur ALPHA CONDÉ, Président de la République de Guinée (Par Jean Marc Telliano) https://conakryplanete.info/2016/06/18/petition-de-destitution-de-monsieur-alpha-conde-president-de-la-republique-de-guinee-par-jean-marc-telliano/ https://conakryplanete.info/2016/06/18/petition-de-destitution-de-monsieur-alpha-conde-president-de-la-republique-de-guinee-par-jean-marc-telliano/#comments Sat, 18 Jun 2016 00:26:35 +0000 http://conakryplanete.info/?p=10651 TellianoL’INITIATIVE PARTAGEE DE LA DESTITUTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, MONSIEUR ALPHA CONDE

Vaillant peuple de Guinée épris  de paix, de liberté et de justice, la violation récurrente de notre Constitution et des lois de la République  de façon fantaisiste interpelle tous les guinéens, à tous les niveaux.

Ces violations qui n’ont connu aucune réaction de nos institutions républicaines, constituent une dérive qui ne doit pas rester impunie.
Que personne ne se fasse d’illusions sur le fait que le peuple martyr de Guinée, ce pays noble renoncera à la gloire et à ses droits inaliénables et imprescriptibles. Ses dignes fils se battront comme au référendum Gaulliste pour la souveraineté nationale le 28 septembre 1958, en vue d’acquérir la richesse spirituelle par le développement de l’éducation, la science et la culture.
Conséquemment, moi représentant du peuple, demande à mes collègues en notre qualité de députés d’agir en nos noms car, l’appréciation de manquement et de vacance en incombe au parlement et donc à une autorité politique. La Haute Cour de Justice pourtant en bonne place dans  la Constitution en son article 117, n’est toujours pas mise en place et à dessein, contrairement à la Cour des comptes, l’INIDH, la HAC installées dans la plus grande opacité  et en filigrane l’irrespect total des lois et règlements en vigueur.
Nous rappelons que l’article 119 de la Constitution stipule : Il y a haute trahison lorsque le Président de la République a violé son serment ; les arrêts de la Cour Constitutionnelle ; est reconnu auteur ; coauteur ou complice de violation grave et caractérisée des droits humains ; de cession d’une partie du territoire national ; ou d’actes attentatoires au maintien d’un environnement sain, durable et favorable au développement.
• Sachant que les faits de nature à justifier cette procédure n’ont nullement besoin d’être qualifiés de faute pénale ou civile ;
• Sachant que de nombreux manquements au devoir de réserve qui est le sien ont été publiquement démontrés, notamment la violation avérée et récurrente de l’article 45 de la constitution ;
• Sachant que de par son comportement, les atteintes à la fonction du Président sont désormais internationalement visibles.
Nous accusons M. Alpha de donner une image déplorable de la Guinée à l’étranger, en se trompant publiquement sur l’histoire d’un pays, en faisant fi du respect des coutumes locales, s’attaquant verbalement et de façon systématique aux ethnies les plus représentatives du pays, les minorités sont elles trucidées au besoin sans autre forme de procès.
Nous accusons M. Alpha de n’avoir ni stature nationale, ni internationale et de n’avoir même pas de cohésion sincère au sein de son gouvernement.
Nous accusons M. Alpha de ne pas être le Président d’un Peuple, mais d’un Parti politique, de Lobbies.
Nous accusons M. Alpha de bafouer l’image de notre République en se permettant de mettre à bas ses symboles: Travail, Justice, Solidarité, c’est une vérité de la Palice qu’il n’y ait plus de Travail, ni de Justice et encore moins de Solidarité.
Nous accusons M. Alpha d’imposer de telles visions en oubliant le Peuple, et les réformes promises et attendues alors que le chômage est endémique, que les retraités militaires et civils sont laissés pour compte et croulent littéralement sous le poids de la vie chère.
Nous accusons M. Alpha de ne mener aucune réforme qui permettrait le redressement économique du pays de manière durable et stable.

Bref ! Nous accusons M. Alpha  de parjure.

Moi, Jean Marc TELLIANO, Président du RDIG, en ma qualité de Député, représentant légal du peuple, je suis objectif et sais parfaitement qu’il y a peu de chances pour qu’Alpha Condé soit jugé coupable, mais sa destitution permettrait d’éviter d’autres catastrophes ou d’empirer une situation déjà critique. Quant à moi je reste convaincu de l’impartialité, l’objectivité et le courage de nos institutions judiciaires à dire le droit, rien que le droit
Aussi, je demande solennellement à tous mes collègues Députés de quelque obédience que ce soit, d’agir en notre nom comme ils se doivent de le faire afin de stopper la récession économique, sociale, morale et intellectuelle de la Guinée, faute de relancer sa croissance.
J’initie donc cette pétition qui doit recueillir le maximum de signatures des députés, démontrant s’il en est encore besoin, leur écoute attentive des souffrances de ce peuple martyr et agissent comme ils le doivent pour son bien.

J’invite tout le peuple de Guinée sans distinction de sexe, de région, de religion et d’ethnie ; les partis Politiques, toutes les organisations socioprofessionnelles, paysannes, syndicales, plateformes de la société civile, médias publics et privés de s’associer à cette noble initiative  pour donner plus d’ampleur à la pétition en vue d’un aboutissement heureux de cet acte hautement citoyen,
Car ce sera justice.

Je signe la pétition

Prénoms et nom :   ……………………………………………………………… .

Structure :…………………………………………………………………………

Contacts :…………………………………………………………………………

Emargement :……………………………………………………………………. .

Date :………………………………………………………………………………PETITION

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Makanera : le politique naïf et inintelligent ? https://conakryplanete.info/2016/06/18/makanera-le-politique-naif-et-inintelligent/ https://conakryplanete.info/2016/06/18/makanera-le-politique-naif-et-inintelligent/#comments Sat, 18 Jun 2016 00:18:34 +0000 http://conakryplanete.info/?p=10649 makanera kakeLe bruyant Makanera vient de franchir le rubicon de la naïveté et de l’inintelligence politique, en réclamant à Alpha Condé  son parti politique, après son exclusion du RPG-AR-EN-CIEL.    Il  le lui réclame au moment où il fait le tour des medias, pour expliquer  qu’il  est  le géniteur du  RPG-AR-EN-CIEL, et que  juridiquement  le RPG-AR-EN-CIEL n’existe pas. Si cela est vrai, il est naïf et inintelligent de réclamer son parti politique qu’il a volontairement fait fusionner avec le RPG.

Monsieur le « géniteur »  quand l’idée lumineuse de créer  le RPG-AR-EN-CIEL  jaillissait de votre «fertile esprit » et qu’elle prenait forme, pourquoi n’avez pas prévu ces heures d’errements ? Or, en politique il faut toujours peser les avantages et les inconvénients de tous les actes qu’on pose. Pour un vrai homme politique le présent est un pilonne sur lequel  on monte pour scruter  l’avenir. Et même si on n’est pas politique, le commun des mortels  sait que c’est aujourd’hui qu’on prépare demain. Est-ce parce que vous guettiez le poste de ministre ? Moi je dirai non ! Puisse que Kassory  Fofana  et Papa Koly Kourouma sont devenus ministres sans avoir eu à fusionner avec le RPG.  Vous n’étiez donc pas contraint.

Parlons de ce poste de ministre que vous avez obtenu grâce aux bons offices du premier  Mohamed Said Fofana, qui souffre énormément aujourd’hui  de votre vacarme et qui donne raison à Alpha Condé qui ne rêvait pas  faire de vous un ministre. Vous me  poserez la question surement,  de savoir pourquoi  Alpha Condé a refusé alors ma démission simulée. La réponse vous l’avez  pourtant.

Ce poste, voudrais-je dire, qui  vous a couru entre les doigts faute de résultat, devait être l’occasion d’honorer votre mentor. Hélas ! Celui qui est mieux placé pour vous juger, Alpha Condé l’a fait devant les cameras nationales et internationales à Sekhoutoureya,  et de manière solennelle. Aussi  force est de vous rappeler que quand vous étiez ministre vous bourdonniez sous tous les cieux que vous n’étiez pas  né ministre, et qu’un jour  vous partirez.

Monsieur Makanera, ces propos venaient –ils d’un homme conscient de ce qu’il dit ou d’un homme dépassé par des évènements ? Parce qu’on constate que depuis votre limogeage, vous posez des actes  totalement en inharmonie  avec vos propos d’hier, et qui relèvent entièrement de la naïveté et de l’inintelligence en politique. Parmi ces actes, c’est le fait de croire qu’après avoir été le griot d’Alpha Condé et du RPG-AR-EN-CIEL, on peut faire le contraire en vue de faire peur.  On ne peut pas effrayer un vieux loup.  Et puis vous avez vite laissé vos espoirs s’amenuiser.  C’est pourquoi  je doute très fort que  votre stratégie précaire et naïve vous profite. Vous auriez fait comme ceux qui ont quitté le gouvernement le même jour que vous, et qui  ont été  promus à nouveau  après.

L’autre acte naïf et inintelligent politiquement, c’est d’aller  jusqu’au siège de l’UFDG pour dire officiellement  pardon à Cellou Dallein Diallo. Personnellement je n’ai rien contre le fait de se rendre au siège dudit parti. Mais  aller jusqu’à dire pardon pour tous ce que vous aviez dit contre Cellou, il faut incarner le  noyau de la naïveté politique et subir le choque des électrons du désarçonnement  absolu. En politique on n’a pas  besoin d’ouvrir la bouche pour dire pardon a son adversaire d’hier, ce sont  plutôt  les positions et discours  politiques qui doivent vous rapprocher et instaurer le pardon réciproque. C’est élémentaire !

Votre Cher Ami  B. La  kamano 

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Guinée : En attendant le changement ! (Tibou Kamara) https://conakryplanete.info/2016/04/04/guinee-en-attendant-le-changement-tibou-kamara/ https://conakryplanete.info/2016/04/04/guinee-en-attendant-le-changement-tibou-kamara/#comments Mon, 04 Apr 2016 01:35:03 +0000 http://conakryplanete.info/?p=10631 tibou_11La Guinée a une chance unique : indépendamment des époques et des événements, elle ne cessera jamais d’être une terre d’espérance et d’avenir, portée par l’élan de la liberté et du progrès, un pays animé d’un désir de dignité depuis le coup d’éclat d’une indépendance pleine de défis. La Guinée a un défaut constant : l’habitude de décevoir et d’être souvent responsable de ses malheurs. A quoi ressemble le pays à l’orée du second mandat du président Alpha Condé, après les débuts prometteurs ? Va-t-on revivre le  premier mandat marqué par une longue série noire d’une instabilité chronique et de l’apparition funeste d’Ebola ? Où en est le pays ? Une opposition qui n’a pas d’autre recours que les manifestations, n’a pas d’autre choix que de descendre dans la rue pour se faire entendre, montrer qu’elle est toujours là et compte encore, malgré les revers subis. Ça tombe bien : en face, un président qui ne semble s’épanouir que dans l’adversité et la confrontation permanente, comme si ce n’est que dans la difficulté qu’il retrouve ses meilleures facultés et des aptitudes insoupçonnables.

Entre le pouvoir confronté à la survie quotidienne et l’opposition depuis toujours engagée dans la résistance, une population qui a perdu ses repères et ne sait pas de quoi demain sera fait, à quel lendemain elle pourrait s’attendre. Pendant ce temps, la République peine à trouver ses marques, parce que les valeurs qu’elle incarne ne sont pas compatibles avec les habitudes acquises et les intérêts de circonstance. A défaut d’un dialogue franc et direct avec le pouvoir et d’une relation confiante aussi, le climat politique se dégrade au risque de fragiliser la démocratie naissante et de rompre un équilibre social, si dépendant des humeurs politiques dans le pays et de la guerre sans fin des  »égos ».

Tout se passe comme s’il y avait une brusque accélération de l’histoire et que chacun avait un rendez-vous avec l’avenir qu’il ne voudrait pas manque, même si pour cela il faut créer un désordre politique et défier toute éthique et morale. Conséquence : on a des opposants irréductibles qui ont consacré du temps et de l’énergie à pourfendre un pouvoir et qui en deviennent les  » défendeurs » et nouveaux boucliers par l’opération du saint esprit. Des dignitaires déchus ou se sentant lésés disputent à l’opposition par la même opération de saint esprit, sa vocation naturelle : critiquer, dénoncer…Plus personne ne sait qui est de l’opposition, qui est de la majorité, puisque ce n’est pas une question de conviction ou d’idéologie,  mais c’est en fonction de l’intérêt du moment, autant conclure, que  »c’est à la tête du client ».

Le professeur Alpha Condé qui est le premier président qui a milité dans l’opposition des années durant avant d’accéder au pouvoir, s’est assez imprégné des servitudes de la lutte politique et ne peut ignorer la culture démocratique. Cependant et pour le moment, il n’a pas réussi la mutation nécessaire pour changer les mentalités et accélérer le processus démocratique. Comme par le passé, dans un contexte plus sensible encore de clivages ethniques et de communautarisme exacerbé, le pouvoir et l’opposition ne se considèrent pas comme des partenaires de la cause démocratique, mais comme ennemis mortels d’un enjeu de pouvoir. Et pourtant, la loi instituant le statut de chef de fil de l’opposition, un acquis démocratique, a suscité l’espoir d’une cohabitation pacifique et d’une meilleure compréhension entre le pouvoir et l’opposition liés par ce pacte républicain. Malheureusement, on en est resté à l’effet d’annonce parce que cette loi souffre comme le pays des contentieux interminables entre le pouvoir et ses opposants.

Une équipe de cadets et de  juniors pour une compétition-senior !

Pourquoi le pouvoir, chaque fois qu’il semble avoir un avantage se crée des complications inutiles qui crispent le pays et ravivent les risques d’instabilité politique et de conflits sociaux ? Le second mandat du professeur Alpha Condé avait bien commencé avec la volonté affichée d’apaiser le pays et de rassembler les Guinéens. Aujourd’hui, après les grandes promesses et l’immense espoir, le pays a recommencé à douter et les Guinéens se montrent préoccupés par un horizon de plus en plus incertain. Le gouvernement est isolé dans la majorité et contesté dans l’opinion. Il est dominé par de nouveaux venus sans ancrage politique et social ni assise populaire dans le pays. Le président Alpha Condé, s’il veut rétablir son autorité, reconstituer et renforcer sa majorité et se prévaloir d’une légitimité plus grande dans le pays, est obligé d’entendre les cris qui s’élèvent dans la Guinée profonde, d’écouter les récriminations de ses partisans frustrés et lésés par ses actes et ses choix. Il doit dissoudre le gouvernement et faire l’effort cette fois de consulter ses partenaires et alliés avant  de publier sa liste de ministres. Un gouvernement est le creuset de la diversité politique, sociale, culturelle…et ne peut rencontrer l’adhésion que si chacun s’y reconnaît un peu à travers le savant dosage dans les équilibres géo-politiques. Le RPG, le parti au pouvoir et pierre angulaire de la majorité présidentielle, pourrait avoir la moitié des ministres que le président pourrait nommer en accord avec la base et le sommet du parti. Quant aux partis alliés, ils pourraient proposer des noms pour les places que le président voudra leur accorder au lieu que celui-ci  ne procède comme maintenant à des cooptations des personnalités souvent les moins représentatives de leurs intérêts politiques. Enfin, comme partout, le chef de l’Etat, à sa discrétion, après avoir  »servi » tout le monde peut faire une ouverture à l’opposition ou porter son choix sur qui il veut.

Le professeur Alpha Condé , sait mieux que quiconque, même si certains de ses actes en font douter que la politique est une question de rapport de forces et d’équilibre dans les choix, que la démocratie est un régime d’ouverture et de partage et de cohabitation entre les forces qui comptent dans le pays et les personnes les plus représentatives de la société. On a jamais une majorité suffisante pour gouverner seul, ni une légitimité trop forte pour décider seul sans consulter personne et sans concertation préalable.  L’histoire récente, à ce propos, est un avertissement pour chacun et une leçon pour tous.

Auteur : Tibou Kamara

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L’UFDG souffre de leadership et non de procédure Mr. Dalein! https://conakryplanete.info/2016/01/20/lufdg-souffre-de-leadership-et-non-de-procedure-mr-dalein/ https://conakryplanete.info/2016/01/20/lufdg-souffre-de-leadership-et-non-de-procedure-mr-dalein/#comments Wed, 20 Jan 2016 14:44:44 +0000 http://conakryplanete.info/?p=10185 keita1L’UFDG est un parti à vocation démocratique, qui aspire conquérir le pouvoir et diriger  notre pays la Guinée. Mais le parti souffre de son souffre-douleur. Son leadership !

Dans une déclaration sur sa page FaceBook, Cellou Dalein DIALLO appelle à des procédures de conquêtes non pas du pouvoir en Guinée mais à l’UFDG. il doit comprendre que ce n’est une question de rivalité entre deux personnes qui se pose au sein de l’UFDG. L’UFDG à une maladie qu’il faut soigner. Son leadership !

Le leadership de l’UFDG en termes d’élections, en termes d’honnêteté, de gestion du parti, de vision politique cohérente et de conquête du pouvoir,  est une catastrophe qu’il faut changer urgemment.

Cellou Dalein DIALLO dont le bilan des sept dernières années comme leader de l’UFDG est catastrophique doit être audité.
Soldé par trois élections perdues dont deux présidentielles; la perte des vies d’une certaine de jeunes, la perte de mobilité et l’emprisonnement de plusieurs autres dizaines ainsi qu’une perte énorme de biens et de ressources de militants de l’UFDG.

Au-delà de son incapacité à faire gagner l’UFDG aux différentes élections, son népotisme, son manque de vision politique et son dirigisme totalitaire devaient l’amener à prendre de la hauteur et ses responsabilités face à l’avenir de l’UFDG.

Vive l’UFDG !
Vive l’Alternance démocratique !

Mohamed Lamine KEITA
De la Cellule de Communication de BAH Oury
(Chargé de Communication de l’UFDG/France)

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