A 40jours du scrutin présidentiel, les opposants d’Alpha Condé expriment des inquiétudes quant à l’évolution du processus électoral en cours. Ils redoutent ainsi le respect de la date du 11 octobre pour la tenue du premier tour du scrutin.
« Nous sommes inquiets du retard que la mise en œuvre de cet accord est entrain de prendre. Si nous voulons tenir ces élections le 11 octobre, il faudrait que les points portant et sur la CENI, et sur l’assainissement du fichier et sur la mise en place des communes soient effectifs. Mais, jusqu’à présent, aucun de ces points n’a démarré. C’est pourquoi, je suis très sceptique quand à la tenue de l’élection présidentielle à la date du 11 octobre prochain » a déclaré samedi, Ibrahima Bangoura lors de l’Assemblée générale de l’Union des Forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré à Matam.
De son côté, le Chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, s’adressant à ses militants samedi au siège de son parti à la minière, partage cette inquiétude de l’UFR :
« Monsieur Alpha condé n’a aucun égard pour les dispositions des accords politiques. Nous somme sceptiques dans une situation où le combat est extrêmement difficile, lorsque vous êtes en face d’un président qui viole au quotidien son serment de respecter la constitution et de la faire respecter. Nous comptons sur vous pour obliger le gouvernement à appliquer les accords. Déjà c’est un accord politique qui n’est pas particulièrement favorable mais s’il est tripatouillé et corrompu comme le gouvernement veut le faire actuellement, naturellement nous n’accepterons pas », avertit le patron de l’UFDG.
Pour Cellou Dalein Diallo, la clé de répartition des délégations spéciales est loin de répondre à l’attente de l’opposition.
« Il veut nous imposer une manière de partager les communes de manière à conserver l’écrasante majorité. Jusqu’aujourd’hui (samedi 29 août, ndlr), l’assainissement du fichier n’a pas commencé ainsi que la mise en place des conseils communaux transitoires. Malheureusement, ils veulent utiliser des formules qui n’ont rien à voir avec les résultats obtenus par les partis politiques qui ont participé aux élections législatives » regrette-t-il.
A l’allure où vont les choses, soit les accords politiques ne pourront pas être appliqués à cent pour cent ou bien la date du 11 octobre retenue pour le scrutin n’est pas tenable, si on veut un scrutin libre, transparent et crédible et dont les résultats seront acceptés par tous.
Saly pour conakryplanete