« Neuf officiers identifiés comme étant responsables du coup de force projeté, sont aux arrêts », et « seront traduits devant un tribunal militaire », a affirmé M. Massaoudou lors d’une conférence de presse à Niamey.
« L’enquête vient de commencer et est confiée à la gendarmerie dans le cadre d’une procédure devant le tribunal militaire et le procès aura lieu », a-t-il martelé.
« Suivis depuis près d’un mois »
Selon le ministre, les putschistes présumés étaient « suivis depuis près d’un mois » et le coup de force a été « conjuré grâce à la loyauté » de certains militaires « qui rendaient régulièrement compte de la progression du projet ».
« Nous avons suffisamment de preuves », notamment des « échanges de SMS et de correspondances entre eux », a précisé le ministre, qui « ne note » pour « le moment aucune complicité » ou « implication de civils » dans le projet.
Parmi les personnes arrêtées, il a cité le général Souleymane Salou, 62 ans, ancien chef d’état-major, le colonel Idi Abdou Dan Haoua, commandant de la base aérienne de Niamey, et le commandant Naré Maidoka, chef du 1er Bataillon d’Artillerie de Tillabéri, une ville située à une centaine de kilomètres à l’ouest du pays et proche de la frontière avec le Mali.
Parmi les officiers arrêtés figurent également Issoufou Oumarou, le commandant d’une force spéciale de lutte antiterroriste logée à la présidence, et le capitaine Amadou Chékaraou, autre responsable d’une unité d’élite antiterroriste basée au nord de la capitale.
Par ailleurs, un sous-lieutenant, « en fuite… s’est rendu de lui-même aux gendarmes », a ajouté M. Massaoudou.
Les réseaux sociaux et la presse locale avaient évoqué lundi des arrestations de militaires.
« On a les plus grandes réserves », le président « ne nous a donné aucune preuve. Nous sommes dans l’incertitude », a affirmé à l’AFP l’opposant et candidat à la présidentielle de février, Amadou Boubacar Cissé.
Une élection présidentielle est prévue le 21 février. Elu en 2011, M. Issoufou brigue un second mandat.