Parmi les faits marquants de la cérémonie d’investiture, on retient la minute de silence demandée par le président Kaboré en mémoire des victimes de l’insurrection et du putsch manqué et l’hommage aux autorités de la transition.
« Je salue la sagesse et le mérite du président Michel Kafando du premier ministre Isaac Zida et du président du CNT Cherrif Sy » s’est exprimé Kaboré à la tribune de son investiture.
Roch Kaboré, élu le premier tour lors de la présidentielle du 29 novembre avec 53,49%, a pris officiellement les rennes du pays lors d’une cérémonie solennelle tenue au Palais des Sports de Ouaga 200, en présence de nombreux chefs d’Etats africains et de délégation venues d’autres continents.
Plusieurs membres du gouvernement de la transition avaient également pris place dans la tribune officielle, de même que des dignitaires du pays pour voir pour la première fois, un président civil remettra le drapeau du pays à un autre civil démocratiquement élu, dans un pays qui a connu huit coups d’Etat.
Vêtu d’un costume sombre, et d’une écharpe en bandoulière, Il a prêté serment la main sur un exemplaire de la Constitution et sous le regard de chefs d’État africains, comme les présidents gabonais Ali Bongo Guinéen Alpha Condé, malien Ibrahim Boubacar Kéita, nigérien Mahamadou Issoufou, togolais Faure Gnassingbé, ivoirien Alassane Ouattara, ghanéen John Dramani, sénégalais Macky Sall et le béninois Yayi Thomas Boni.
»Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur, de respecter et de faire respecter la Constitution et les lois du pays et de tout mettre en oeuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso », a déclaré le nouveau président sous les acclamations des quelques 5000 personnes venues assister à son investiture.
Lors de sa première adresse à ses compatriotes, M. Kaboré, qui présidera aux destinées de la Nation pendant 5 ans, a appelé à l’union »pour bâtir ensemble un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice ».
« La victoire du 29 novembre est celle de tout un peuple insurgé » a poursuivi le chef de l’Etat avant de donner le cap politique avec le projet de 5ème République: « La 5e république reste au cœur des réformes à faire » .
Le processus de passation du pouvoir avait débuté lundi avec la démission du gouvernement de la transition et du Conseil national de la transition, le parlement intérimaire.
A 58 ans, ce fils d’un ancien ministre, ancien cacique du régime de Blaise Compaoré pendant 26 ans, a promis, conformément à son programme de société, une réforme des institutions et de l’Administration, le développement du capital humain et la création d’emploi pour les millions de chômeurs que compte le pays.
Marié et père de trois enfants, le nouveau président du Faso a également promis de moderniser le système de santé et la gratuité des soins pour les moins de 6 ans, en mettant l’accent sur l’éducation.
L’investiture du président Kaboré clôt ainsi l’année de la Transition, ouverte à la chute du régime de Compaoré, et citée comme un exemple de démocratie en Afrique.
L’installation des nouveaux députés et l’élection du nouveau président de l’assemblée nationale est prévue pour ce mercredi 30 décembre.
A’D.
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